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4.z - Autres - Page 4

  • [#Promiseconsulting] [#Luxurylab] Et si les Millénaiux n'existait pas ?

    VOICI UNE ANALYSE QUI REJOINT PARFAITEMENT QUELQUES-UNES DE CONCLUSIONS DE NOTRE ETUDE SUR LES MILLENIAUX ET LEUR RAPPORT AU LUXE MENE EN PARTENARIAT AVEC @EIML

     
    ENTRETIEN AVEC @VINCENTCOCQUEBERT #INROCKS
     
    Qui sont véritablement les millennials ? Vincent Cocquebert s'interroge, dans “Millennial Burn-Out : X, Y, Z... Comment l'arnaque des 'générations' consume la jeunesse”, sur la construction d'un archétype qui réduit la jeunesse à une vision marketing. 

    "Narcissiques mais engagés, nonchalants mais hyperactifs, slasheurs mais en quête de stabilité… "  Vincent Cocquebert, rédacteur en chef du magazine Twenty, retrace avec Millennial Burn-Out, qui paraît aux éditions Arkhê le 15 février, la construction d'un énième mythe générationnel confrontant la jeunesse à des impératifs schizophréniques. Urbain, Arty, militant, créa... Sommes-nous condamnés à vivre dans une Story Instagram ? Et surtout, que cache le fantasme d'une génération au consumérisme joyeux et éthique, en phase avec les mutations économiques de son époque ?

    Le journaliste pointe les limites et les dangers d'une vision étriquée des nouveaux entrants dans le monde du travail. Non seulement, le décalage entre l'attente des entreprises et les aptitudes de cette jeunesse "née avec Internet", mais également la façon dont elle est utilisée pour mieux justifier l'ubérisation accélérée de la société. Enfin, cette homogénéisation ne dissimulerait-elle pas les véritables fractures sociales qui sont à l'oeuvre à aujourd'hui ?

    LIRE L'ARTICLE COMPLET : http://bit.ly/2uuEhG7

  • [#LUXURYLAB] For #India's #HNI, Luxury homes are passé

    With the steady growth in the number of High Net-worth Individuals (HNIs) in the country, the concept of luxury homes is becoming passé. This is primarily because these individuals are well-versed with the international standards of luxury, and hence, the real estate industry is trying hard to catch up with these expectations. It is this changing landscape that has prompted the rise of ultra-luxury homes. via @QRIUS http://bit.ly/2Timv3D #Promiseconsulting #luxury #India

     

  • #Chtchoukine à la Fondation #Vuitton : les coulisses de l'expo de tous les records

    ARTICLE BFM BUSINESS | INTERVIEW DONNE LE 11-03-2017 | NINA GODART

    Interview de Philippe Jourdan, CEO, Promise Consulting

    LIRE L'ARTICLE EN LIGNE : http://bit.ly/2q0dErL

    Obtenir le prêt par la Russie de 130 œuvres de la collection Chtchoukine a réclamé une débauche de moyens humains et matériel pour LVMH et Bernard Arnault. Pour un retour sur investissement qui ne se compte pas en euros.

    Objectif atteint pour la Fondation Vuitton, qui visait 1 million de visiteurs. 200.000 de plus se sont même pressés à l'exposition "Icônes de l'Art Moderne - La Collection Chtchoukine", qui vient de s'achever. Autant que le record historique détenu jusque-là par le Petit Palais, avec "Toutankhamon et son temps" en 1967. Et encore, la Fondation privée du numéro 1 mondial du luxe a atteint ce total en un temps bien plus court: un peu plus de 4 mois contre 7 mois et demi pour les trésors du Pharaon.

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    Un succès à mettre au crédit notamment de Jean-Paul Claverie, proche conseiller de Bernard Arnault depuis 1991. C'est lui, l'homme qui conçoit le projet fou de cette exposition il y a presque trente ans. Dans les années 80, alors qu'il officie au cabinet de Jack Lang, il rencontre le petit-fils de Chtchoukine, André-Marc Delocque-Fourcaud, lui-même fonctionnaire au ministère russe de la Culture.

    Ce dernier rêve d'exposer à Paris la collection de son grand-père, l'homme d'affaires russe Sergueï Chtchoukine. Un rêve partagé par Jean-Paul Claverie. La collection en question comprend des centaines de chefs d'œuvres de l'art moderne, des Gauguin, Matisse, Picasso, Manet, Monet, Van Ghogh. Ce trésor valorisé à plus de 6 milliards d'euros a dû être abandonné en Russie par l'amateur d'art avant-gardiste qui a fuit le pays après la révolution de 1917. Il ne remettra jamais la main dessus. Ses héritiers non plus. La collection est confisquée par l'administration russe, remisée sous Staline qui y voit un art bourgeois honni, puis dispersée en 1948. Ce qu'il en reste a été réparti entre deux musées: celui de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, et le musée Pouchkine de Moscou. Jamais, depuis, les tableaux n'avaient été réunis, et encore moins dévoilés ensemble hors de Russie.

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    Monter une telle exposition a donc relevé de l'exploit. Y compris sur le plan financier? La Fondation a-t-elle par exemple dû payer pour présenter les 130 oeuvres exposées à la Fondation Vuitton, parmi lesquels 29 Picasso, 22 Matisse, 12 Gauguin? Selon plusieurs porte-paroles de musées, les "fees" (droits à payer pour exposer des oeuvres) sont une pratique courante pour les fondations privées. Mais Jean-Paul Claverie assure que Bernard Arnault s'étant engagé à prêter, en échange, des œuvres de sa collection personnelle, aucun contrepartie financière n'a été versée. Reste que la Fondation a dû consentir à d'autres investissements très coûteux, que n'aurait sans doute pas pu se permettre un musée public.

    Comme pour chaque prêt de musée, l'emprunteur a dû assurer les œuvres inestimables qu'il a exposées. Là encore, impossible de connaître le coût de cette protection. Un représentant d'Axa Art admet juste que "même l'État français n'aurait pas les moyens d'assurer la Joconde ou l'Origine du Monde". Il a aussi fallu garantir la sécurité des œuvres, durant leur transport, et pendant l'exposition. Avec notamment "plusieurs gardes par salle, 24 heures sur 24", souligne notre source.

    Le groupe a dû prendre à son compte d'onéreux contrats de restauration, sur place en Russie, avant d'obtenir de transférer les œuvres. Comme pour "L'atelier Rose" de Matisse, dont les grands aplats de couleur menacent de se détacher, et qu'il fallait réencadrer (ci-dessous).

    Le groupe n'a pas lésiné non plus sur les moyens humains. Bernard Arnault s'est impliqué personnellement. Le dirigeant français se reconnaît dans le parcours de Chtchoukine, un homme d'affaire qui doit sa fortune au textile et qui achète des œuvres pour participer au rayonnement culturel de la France. Il a fait sien le rêve de son conseiller et déployé toutes les ressources à sa disposition.

    "Les experts du groupe, toutes les connaissances des différentes maisons de LVMH en Russie ont été mobilisées. Bernard Arnault a parlé à Vladimir Poutine à maintes reprises depuis une dizaine d'années", explique une source. C'est encore l'homme le plus riche de France qui a négocié personnellement la prolongation de deux semaines de l'exposition.

    Le patron du numéro un mondial du luxe est aussi parvenu à faire signer la préface du catalogue de l'exposition à Vladimir Poutine au moment où la situation géopolitique lui faisait renoncer à un voyage en France. Il a obtenu que les héritiers de Chtchoukine renoncent contractuellement à tout recours sur la succession, condition sine qua non de la tenue de l'exposition à Paris. Et du gouvernement français la publication d'un arrêté qui garantit aux musées russes l'insaisissabilité de toutes les œuvres prêtées.

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    Le succès de l'exposition a-t-il permis de rentabiliser l'évènement? Pas sûr. Les organisateurs ne donnent aucun chiffre. Mais à 14 euros l'entrée à plein tarif et 5 euros le tarif réduit, on obtient une estimation grossière de 12 millions d'euros tirés de la vente de tickets. Soit juste de quoi rentrer dans des frais estimés entre 10 et 13 millions d'euros selon Le Monde. Jean-Paul Claverie, affirme, lui, que "c'est beaucoup moins"

    Quoi qu'il en soit, "le mot rentabilité n'a pas sa place dans ce type d'opération", analyse Philippe Jourdan, directeur de Promise Consulting et expert du secteur du luxe. Même si des évènements d'une telle ampleur "valorisent la fondation Louis Vuitton, le bâtiment de Frank Gehry en soi", reconnaît le spécialiste, le bénéfice qu'en retire le groupe ne se compte pas en euros. Ce coup magistral sert surtout à "associer le beau et le luxe à un moment où son image pâtit de consumérisme, de mercantilisme". Et à renforcer le statut d'un Bernard Arnault mécène "qui redistribue sa richesse en donnant accès à la culture".

  • Rumeurs sur la vente de #Puma | @Puma @Kering @bfmbusiness

    NINA GODART | BFM BUSINESS | 25 AVRIL 2017

    Les rumeurs autour d'une éventuelle cession de Puma par Kering vont bon train ces jours-ci. Faut-il y accorder du crédit? Réponse et analyse de Philippe Jourdan, directeur de Promise Consulting.

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    [lire l'article en ligne]

    Kering s'apprête-t-il à vendre Puma? Le PDG du numéro deux mondial du luxe, François-Henri Pinault, a quitté officiellement le conseil d'administration de l'équipementier mi-avril. Aussitôt, les rumeurs de cession récurrentes de la marque de sport qui flirte avec la mode ont refait surface. D'autant qu'il avait indiqué l'été dernier qu'il conserverait ses 85% du capital Puma, au moins jusqu'en 2018. Alors que l'échéance approche, ces supputations des marchés sont-elles à prendre au sérieux? L'analyse de Philippe Jourdan, spécialiste du luxe et directeur de Promise Consulting.

    [NG] LA VENTE PROCHAINE DE PUMA EST-ELLE PLAUSIBLE ?

    [PJ] En 2014-2015, on parlait de vente parce que Puma traversait une période de remous au même moment que Gucci, qui d'ordinaire tire les résultats du pôle luxe. Du coup, les dirigeants de Kering se demandaient quelle activité il fallait céder pour supporter l'autre. Le top management de l'équipementier avait été complètement renouvelé. Björn Gulden avait pris la direction générale. Il devait solidifier l'activité sport pour rendre Puma moins poreuse aux vicissitudes du "lifestyle", la mode, aux performances très cycliques.

    Et là, il y est parvenu. Les équipes d'Arsenal et de l'OM sont tombées dans son escarcelle. Dans la mode, le recrutement de Rihanna, égérie très populaire et directrice du style, a été une très juteuse opération. Donc personnellement, je pense que si le rééquilibrage des résultats entre le pôle luxe et le pôle sport de Kering se confirme (Puma vient de relever ses objectifs 2017 après un premier trimestre où le bénéfice a doublé, à 50 millions d'euros, ndlr), la cession devient moins urgente, et moins stratégique pour le groupe. En même temps, pour réussir une belle vente, le mieux est de dire qu'on n'est pas vendeur.

    [NG] CES BONS RESULTATS NE RENDENT-ILS PAS LA MARQUE D'AUTANT PLUS BELLE A MARIER ?

    [PJ] Si la motivation était purement financière, le prix de Puma aujourd'hui serait effectivement bien plus élevé qu'hier. Mais avant de racheter Puma en 2007, la santé de l'ex-PPR ne tenait qu'aux résultats de Gucci. Depuis, François-Henri Pinault a toujours martelé vouloir faire grandir Kering sur deux jambes: le luxe d'un côté, le sport-lifestyle de l'autre. Une vente contredirait ce discours.

    Kering pourrait néanmoins avoir besoin de fonds pour financer ses investissements dans Saint Laurent et Bottega Venetta. Mais les deux jambes de Kering marchent, et lui rapportent de la trésorerie. Le groupe pourrait encore avoir besoin d'une rentrée importante de cash s'il y avait une opportunité d'achat pour le pôle luxe. Mais aujourd'hui, il n'y a pas vraiment de grandes marques sur le marché.

    [NG] SI UNE VENTE SE CONFIRMAIT, QUI POURRAIT-ETRE CANDIDAT AU RACHAT ?

    [PJ] Le numéro un mondial du luxe, LVMH, ne devrait pas se presser. Il lui faudrait apprendre un métier dans lequel il n'est pas du tout impliqué, qui ne semble pas l'intéresser. Quant aux concurrents de Puma, Adidas ou Nike, ils ne devraient pas se bousculer non plus. Dans le secteur du sport où seules trois marques pèsent vraiment, chacune avec une image, une offre, une gamme de produits et de sports bien distincts, cela n'aurait pas d'intérêt pour eux. D'autant que dans le sponsoring sportif, il y a un vrai intérêt pour les marques à ce qu'il y ait une concurrence à battre dans les matchs.

    Éventuellement, Under Armour, l'équipementier en embuscade, pourrait en avoir envie. Ce serait David qui avalerait Goliath, mais ce serait possible aujourd'hui, avec des montages financiers qui permettent d'absorber plus gros que soi par effet de levier. À condition que les résultats de Puma permettent de rembourser la dette. Or la marque a connu des hauts et des bas, sa croissance est loin d'être pas garantie. Ce serait quand même un très gros risque.

  • Sales for this luxury yacht maker are booming after #Brexit vote |#yatching #luxury @adetem

    CNBC |  |

    [READ THE FULL ARTICLE ONLINE]

    Princess Yachts, a luxury yacht maker based in Plymouth, U.K., said its retail sales rate had increased 25 percent over the past year, thanks largely to the decline in the British pound after the U.K. voted to leave the EU.

    "Brexit has given many of our customers to buy at a more favorable price in their local currency," Antony Sheriff, executive chairman of Princess Yachts told CNBC while at the Singapore Yacht Show. "But we don't count on that. We assume exchange rates at some point will even out."

    Princess Yachts says its production is entirely conducted in and around Plymouth, while competitors use a variety of global suppliers. The domestic production, coupled with the majority of its buyers being outside the U.K., has made for a beneficial combination. The pound is down about 17 percent against the dollar since the U.K. voted to leave the E.U.

    The majority of buyers of Princess Yachts come from Europe and the U.S., meaning the prices are now very attractive.

    According to the company, its yachts are now sold out through 2018, with some orders confirmed for 2019.

    Sheriff said the surge in sales actually began a few months prior to Brexit as a result of newly designed offerings, but it was then reinforced by currency moves.

    Recently, Article 50 was triggered in the U.K., which is the formal two-year process governing Britain's departure from the E.U.

    Still, a lot of uncertainty remains, which Sheriff said makes it challenging to navigate the business.

    "Nobody really knows how to plan for the future," he said. "If there's one thing that would be useful for the government is to give us some degree of certainty as to what the plan is on the Brexit side and some degree of certainty that border taxes will not distort the market."

  • Dans le #luxe la tendance est au #vert | In #luxury business, the trend turns on #Green | @Gucci @LVMH @COP21

    FROM CAROLINE ROUSSEAU | LE MONDE | 17 FEVRIER 2017
     

    LES MARQUES HAUT DE GAMME PARLENT ENCORE PEU DE DÉVELOPPEMENT DURABLE, MAIS LES GRANDS GROUPES QUI LES ABRITENT, COMME LVMH ET KERING, COMMENCENT A EXPLIQUER LEURS ACTIONS ET A AVANCER DES RÉSULTATS.

    Le 9  février s'est ouvert à New York le long tunnel des Fashion Weeks qui, après Londres et Milan, s'achèvera à Paris le 7  mars au soir. Un mois frénétique où il sera question de l'automne-hiver 2017-2018, de silhouettes, de directeurs artistiques, de stars et starlettes au premier rang… En tendant l'oreille, on entendra peut-être quelques acheteurs évoquer les niveaux de prix délirants ou la baisse de fréquentation des boutiques, mais personne ne parlera " gaz à effet de serre ", " empreinte carbone ", " traitement des eaux usées "…

    La mode s'accommode mal de ce vocabulaire et des catastrophes qu'il suggère. Pourtant, les deux géants du CAC 40 que sont LVMH (37,6  milliards d'euros de chiffre d'affaires) et Kering (11,5  milliards) – ils représentent à eux seuls une trentaine de marques de luxe et de mode parmi les plus influentes au monde – commencent à s'exprimer sur les actions qu'ils mènent en matière de protection de l'environnement, de façon désormais plus structurée.

    Si le groupe de Bernard Arnault s'intéresse depuis vingt ans aux questions d'empreinte environnementale sous la houlette de -Sylvie Bénard, directrice environnement de LVMH, à la tête d'un service de onze personnes, son programme LIFE (LVMH Initiatives For En-vironnement) n'est apparu qu'en  2013. Des vins et spiritueux aux marques de mode et parfums (Guerlain est en pointe dans ce domaine) jusqu'à la distribution (notamment Sephora), tout le monde est sensibilisé. Cela a permis à LVMH d'annoncer les premiers résultats du fonds -carbone qu'il a mis en place en interne en janvier  2016 : depuis un an, à chaque fois qu'une maison émet une tonne de gaz à effet de serre, elle doit investir 15  euros dans des projets innovants permettant justement de limiter ces émissions. En novembre dernier, le fonds avait récolté 6  millions d'euros.

    " La préservation des ressources naturelles est une priorité inscrite au budget de LVMH ", souligne Sylvie Bénard. En  2016, le montant consolidé des dépenses liées à la protection de l'environnement a atteint 23,8  millions d'euros (13,5  millions de charges d'exploitation et 10,3  millions d'investissements). Un total qui comprend aussi les dépenses indirectes liées notamment à la haute qualité environnementale des bâtiments, à la formation technique des équipes ou au mécénat environnemental.

    Chez Kering, François-Henri Pinault a pris le sujet en main et prêche personnellement la bonne parole auprès de ses présidents de marques (Gucci, Bottega Veneta, Yves Saint Laurent, Balenciaga…). " Le développement durable, ce n'est pas seulement une responsabilité et une nécessité, c'est une opportunité d'innover, de créer de la valeur à travers de nouveaux modes d'organisation et, en fin de compte, de bâtir un modèle d'affaires plus pérenne, défend le PDG. Le luxe, qui a cette capacité à lancer les tendances, a une responsabilité majeure dans ce domaine… "

    " QUELQUE CHOSE AVEC LA COP 21 "

    Le groupe s'est doté en  2012 d'un comité développement durable au niveau de son conseil d'administration. Il publie depuis 2015 un compte de résultat environnemental (Environmental Profit &  Loss) concernant 100  % de ses marques. Parmi elles, Stella McCartney, pionnière du luxe durable, qui a fait du zéro cuir et zéro fourrure sa marque de fabrique, publie son propre compte de résultat environnemental depuis l'an dernier. L'occasion pour la styliste de communiquer sur une réduction de 35  % de son empreinte environnementale sur ses approvisionnements " matières " entre 2013 et 2015.

    " Les analystes s'intéressent de plus en plus à la façon dont les entreprises abordent les questions de développement durable car elles font partie intégrante du risk management. Il est important de comprendre que si nos convictions sont sincères, cela ne nous empêche pas de raisonner en tant que groupe coté : on y croit, et c'est bon pour le business ", précise Marie-Claire Daveu, directrice du développement durable chez Kering, dont le service bénéficie d'un budget annuel de 10  millions d'euros. Le groupe indexe d'ailleurs les bonus de ses PDG sur leurs performances environnementales.

    " Il s'est passé quelque chose avec la COP 21, et quelles que soient ses motivations, le monde de l'entreprise s'intéresse davantage à ces enjeux, décode Sylvain Lambert, associé responsable du développement durable chez PwC. Au départ, en  1993, nous étions deux pour tout le cabinet d'audit. Maintenant, nous sommes 40 en France et 800 dans le monde répartis dans 65  pays, explique-t-il. Ce qui est frappant aussi, c'est l'intérêt -croissant depuis 2010 du capital investissement pour les entreprises à la croissance éco-compatible. En quinze ans, le luxe a mesuré les effets potentiellement négatifs d'une mauvaise prise en compte de ces enjeux qui peuvent ruiner l'image d'une marque. Mais il y a aussi une donnée concrète : l'échéance approche. Quand, au Sommet de la Terre à Rio, en  1992, on parlait de l'épuisement des ressources minières ou agricoles dont dépend cette industrie, la perspective de 2030 ou 2050 semblait bien lointaine… Pour ces maisons de luxe encore patrimoniales, l'idée de pérennité et la notion de transmission de l'entreprise sont cruciales, elles ont donc anticipé. Heureusement, car 2030 c'est demain… "

     

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