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luxe - Page 2

  • [#PromiseConsulting] [#luxurylab] Merci célèbre une mode libre et mixte avec l'exposition "Genre(s)"

    Via fr.fashionnetwork.com, Septembre 2019

    Au centre des collections de prêt-à-porter et des défilés depuis plusieurs saisons, la notion de genre fait aujourd'hui l'objet d'une exposition mode chez Merci (Paris IIIe). Le concept store explore le sujet, du 24 septembre au 26 octobre, avec un vestiaire axé sur la mixité, des collaborations exclusives, et de nombreux invités.

    Le 24 septembre prochain, au lendemain du coup d'envoi de la Fashion Week de Paris, s'ouvrira l'exposition "Genre(s)" au sein du concept-store parisien Merci.  Au programme ? Une garde-robe mixte, des maisons partenaires, et des invités triés sur le volet.

    "La féminité a toujours su se défendre et prendre différentes orientations, chemins de traverse et autres libertés. Alors quand la femme entre, en catimini, dans le territoire de l'homme, c'est pour dénicher dans son vestiaire, des classiques, pièces rares ou ultra quotidiennes, qui la rendront encore plus féminine", souligne Merci dans un communiqué.

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    #Merci #luxury #genre #féminisme #fashion #style #gender #luxe #égalité #fashionweek #liberté

  • [#PromiseConsulting] [#luxurylab] Luxification : extension du domaine du luxe

    Via INFLUENCIA

    Comment adapter les principes du secteur du luxe aux autres industries, quels commandements à suivre pour inventer un art de vivre propre à sa marque, de rendre « iconique » un produit standard, etc. Stéphane Galienni donne les premiers indices d’une « Luxification »  réussie.

    Stéphane Galienni : la Luxification, c’est tout simplement appliquer les principes fondamentaux d’un secteur à part, le luxe, pour les adapter aux autres industries qui n’en possèdent pas les codes : grande distribution, restauration, alimentation, habitat, habillement, transport, voyage, etc…

    La Luxification s’adresse aux marques qui s’inscrivent dans le quotidien des consommateurs sans pour autant jouir du label « luxe ». En effet, si vous êtes assoiffé en plein désert, votre rêve de luxe à cet instant T n’est pas de posséder le dernier sac à la mode, sinon une grande bouteille d’eau fraîche. Vous payerez même une fortune pour cela ! 

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    #Luxification #luxe #4p #consumerbehaviors 

  • [#LUXURYLAB] [BEAUTE] | Pourquoi les marques du #luxe sont-elles si #discrètes sur leur #engagement #durable ? | @PREMIUMBEAUTYNEWS

    DE KRISTEL MILET | PREMIUMBEAUTYNEWS | http://bit.ly/2vppbVG

    Pourquoi les marques du #luxe sont-elles si #discrètes sur leur #engagement #durable ?

    Les grands groupes de l’industrie de la beauté et du parfum ont pour la plupart, et depuis longtemps déjà, mis en œuvre à différents niveaux des politiques et actions de responsabilité sociale et environnementale. Convaincus qu’il faut être durable pour durer, nombre d’entre eux ont instauré des principes d’éthique et d’écoconception pour eux-mêmes comme pour leurs fournisseurs. Une démarche exemplaire qu’ils ne revendiquent pourtant que peu ou pas. Gildas Bonnel, Président de l’agence Sidièse, spécialisée en communication responsable et conseil de la maison Guerlain, expose pour Premium Beauty News les enjeux d’une prise de parole sur ces sujets.

    Premium Beauty News - Pourquoi les marques du luxe engagées depuis longtemps dans une démarche RSE, avec des actions et des résultats tangibles, valorisent-elles si peu leur démarche auprès des consommateurs ? 

    Gildas Bonnel - C’est ce que nous appelons à l’agence du green hidding. Il faut bien comprendre que dans certains secteurs, et c’est particulièrement vrai pour celui du luxe, les entreprises craignent de « prêter le flanc » à la critique. Pour les communicants, le sentiment le plus partagé est qu’il y a plus de coups à prendre que de bénéfices à revendiquer cette démarche de progrès. Cela dit, cette appréciation est en train d’évoluer.

    Une nouvelle offre arrive sur le marché de la beauté en particulier. Une nouvelle proposition de valeurs sur des gammes et des produits plus dépouillés, accompagnée d’un engagement fort sur les sujets sociaux et environnementaux, qui fait que certaines maisons et grandes marques peuvent craindre une sorte de ringardisation, de passer à côté d’une tendance sociétale puissante.

    C’est pourquoi, en tant que conseil, quand une entreprise est prête, quand il y a vraiment des éléments de preuve, sur le pilotage, sur ses objectifs et sa feuille de route de diminution des impacts sociaux et environnementaux, je suis le premier à recommander d’y aller. J’ai beaucoup encouragé la maison Guerlain à communiquer sur sa politique de développement durable car elle rencontre une véritable attente des publics. De plus, communiquer met l’entreprise en tension. Quand on communique, on s’engage. On ne peut plus reculer, on ne peut qu’avancer et être au rendez-vous de ses engagements. C’est toujours une prise de risques de conduire des changements ou de réformer des lignes. Ce qui a été fait par Guerlain pour Orchidée Impériale - avec une réduction de 40% du volume et du poids de l’emballage - était très courageux. L’innovation et la communication ont porté leurs fruits et la proposition a convaincu les clientes qui ne se sont pas détournées du produit, bien au contraire.

    Luxe, discrète, engagement, durable

    La communication, c’est ce qui aide à tracer la voie et à embarquer tout le monde, les collaborateurs comme les clients.

    Premium Beauty News - Comment prendre la parole sur ces sujets quand on est une marque historique prestigieuse ?

    Gildas Bonnel - Pour nous, ce sont des sujets que l’on murmure auprès des clients et des leaders d’opinion, plutôt que de faire une campagne de pub. C’est une stratégie ‘temps long’ qui passe par plus d’influence, de rencontres, d’interventions du dirigeant.

    Cela correspond bien aux entreprises du luxe. Elles ne souhaitent pas être ostentatoires en faisant de la doctrine, mais préfèrent plutôt travailler sur le fond avec celles et ceux qui font l’opinion.

    Premium Beauty News - Ce n’est pas dangereux de jouer cette carte du temps long alors que tout va si vite ?

    Gildas Bonnel - Pas si l’on travaille sur le fond. Si pendant ce temps là, l’entreprise est sur le pied de guerre, qu’elle construit, comme Guerlain, une stratégie et des éléments de discours sincères et pertinents.

    Premium Beauty News - Ces grands noms du luxe ne doivent-ils pas donner l’exemple ?

    Gildas Bonnel - Il y a une grande ambivalence sur ce marché et c’est la raison pour laquelle il est parfois si difficile pour les marques d’opérer des transitions.

    Dans le déclaratif, les consommateurs sont prêts à beaucoup de changements mais à la fois, ils n’ont pas a envie qu’on les bouscule, même les personnes les plus engagées. Il est donc important d’y aller doucement. Il ne faut pas aller plus vite que la machine.

    En revanche, ces entreprises se doivent de réfléchir à des offres plus en rupture, comme Guerlain l’a fait en incubant avec la marque éthique Cha Ling. Le fil est ténu et tout est question d’équilibre et de volonté.

  • [#LUXURYLAB] [FUTUR] | A quoi ressemblera le #luxe en #2020 | @L'ADN

    DE MELANIE ROOSEN | L'ADN | http://bit.ly/2IAJVeX

    A quoi ressemblera le #luxe en #2020

    « L’uberisation et la disruption que l’on constate partout vont-elles aussi avoir un effet sur le luxe ? » Axelle Lemaire s’est posé la question au Luxury Forward, aux côtés de nombreux experts.

    Fred et Farid, fondateurs de l’agence éponyme, et Céline Lippi, directrice de Fashion Capital Partners, sont à l’initiative de la première édition de Luxury Forward, un événement où les acteurs de la FashionTech ont côtoyé ceux des maisons de luxe traditionnelles, où les réseaux sociaux ont dévoilé leur potentiel pour le secteur, et où des personnalités politiques se sont engagées en faveur de la défense de ce qui est, aujourd’hui, bien plus qu’une industrie : une représentation symbolique de la France. Au sein du très prestigieux Palais d’Iena, les speakers ont abordé les thématiques qui façonneront le luxe de demain. Concilier digital et tradition, optimiser la relation client, faire face à la décroissance du secteur… Quels défis, quelles tendances, et quelles opportunités pour le secteur ?

     

    • Un contexte fragilisé

    Olivier Abtan, en charge du secteur luxe chez Boston Consulting Group, explique que le contexte n’est pas rose pour les acteurs du luxe. L’industrie, qui a été créée par les baby-boomers en Europe, rencontre sa première crise structurelle. Cantonné au départ à un marché très local, celui de la vieille Europe, le luxe a rapidement rencontré ses premiers consommateurs étrangers. Les Japonais, tout d’abord, dans les années 70 – 80, puis les Chinois. Luca Solca, Directeur Général en charge du secteur luxe chez Exane BNP Paribas, rappelle ainsi que ces derniers ont représenté, ces dix dernières années, 1/3 du chiffre d’affaires mondial du luxe et 2/3 de la croissance du secteur.

    Ces différentes phases ont donné au marché une croissance phénoménale. Mais avec le ralentissement de la consommation chinoise à travers le monde, combiné à une baisse de la croissance des magasins et des prix, on peut s’interroger quant au prochain relais pour soutenir l’industrie… Pour Olivier Abtan, le marché peut, aujourd’hui, s’attendre à une croissance de maximum 5% par an, contre 10% ces dernières années.

    « La disponibilité de la classe moyenne chinoise est moins importante que celle des riches », souligne Luca Solca. Un fait indéniable, qui rend la croissance des prix compliquée. Quant aux points de vente, il est difficile d’augmenter son réseau si le chiffre d’affaires n’augmente pas : le return on invested capital, qui est un indicateur primordial, chute, et cela crée une pression chez les marques et les groupes. Et quand la croissance se modère, il faut parfois aller jusqu’à éliminer les marques ou les offres qui ne sont pas en mesure de produire des résultats positifs…

     

    • Le produit : oui, mais pas que

    Les consommateurs changent leur manière de consommer le luxe. Là où ils se concentraient auparavant sur les produits, ils cherchent désormais à vivre une expérience, parfois immédiate. Une tendance vraie chez les millennials, mais aussi chez les générations qui ont contribué à développer le marché. Ceux-ci préfèrent vivre un voyage unique plutôt que de s’acheter leur vingt-et-unième montre de luxe.

    Ce marché de l’expérience est plus important et se développe plus rapidement que ceux des « personal luxury goods » (montres, habillement, parfums…) ou des voitures de luxe, et ce à la fois dans les marchés matures, mais aussi dans ceux en développement.

    L’expérience peut s’illustrer à travers l’acte d’achat. Là où l’on attendait une distance et un « mystère » presque entier autour du luxe il y a encore quelques années, de nouvelles règles s’appliquent. Pour des acteurs comme Birchobx, Matches ou Feel Unique, ce qui prime désormais c’est la recommandation et la personnalisation. « La marque ne doit pas être autoritaire, mais s’appuyer sur sa communauté », explique ainsi Quentin Reygrobellet, co-fondateur de Birchbox.

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    Autre élément important : le storytelling. Les marques ne peuvent plus se contenter de plaire avec leurs produits, leurs prises de parole sont d’égale importance, explique Arthur de Kersauson, producteur et réalisateur chez Mercenary.

     

    • Le digital doit être synonyme d’une transformation profonde

    Le débat de savoir si l’on doit, en tant qu’acteur du luxe, avoir une présence numérique est anachronique : les consommateurs y sont, il faut y être également. Mais il ne s’agit pas uniquement de développer un site de e-commerce : le digital doit être une source d’interaction, un moyen d’échanger avec ses clients et sa communauté, de suivre la relation, et d’optimiser un discours cohérent sur toutes les plateformes.

    Olivier Abtan va plus loin : les acteurs du luxe ont accumulé un retard en ligne, et ceux qui ne prendront pas le virage tant qu’il est encore temps pourraient tout simplement disparaître.

    80% des gens demandent aux marques d’avoir une présence omnicanale. Un chiffre qui s’élève à 85% pour les millennials, et à 75% pour les consommateurs-cœur du luxe.
    Agnès Vissoud, Directrice Expérience et Performance Digitale chez Louis Vuitton, explique que cette présence digitale permet aux marques d’être pertinentes. « Il faut être là pour le consommateur, au bon moment ».

    Une croyance appuyée par les propos de Sarah Azan, fondatrice de Babbler.« L’objectif des marques de luxe a toujours été de faire rêver les gens. Mais pour y parvenir, il faut les toucher, et donc s’adresser à eux via les bons canaux ». Haisong Tang, Partner chez Iron Pillar, insiste lui aussi : dans la mesure où le luxe est un concept qui n’existe que dans l’imaginaire, il faut laisser aux gens une chance de le percevoir pour l’envisager. Les marques vont devoir s’adresser à des audiences qu’elles ignoraient jusqu’alors. Et cela ne veut pas forcément dire qu’elles devront être totalement accessibles en termes de prix, mais au moins en termes de conversations.

    Certains acteurs ont bien conscience que la transformation digitale n’est pas seulement numérique, mais aussi une question d’entreprise, à l’instar de Sephora. « Cela vient changer nos façons de travailler, ce que l’on connaît de nos clients, et la manière dont on interagit avec eux », précise Anne-Véronique Baylac, Chief Digital Officer chez Sephora.

    La difficulté, comme partout, c’est de réussir à embarquer les collaborateurs dans l’aventure. Chez Louis Vuitton, pour identifier une communauté d’innovateurs volontaires, les équipes ont mis en place des hackatons. « Cela a permis d’éveiller les consciences en interne », confie Agnès Vissoud. Une initiative qui a également permis d’identifier et de faire émerger de jeunes talents. « Nous les voyons pitcher, proposer des solutions. Pour nos partenaires des ressources humaines, c’est très utile ».

     

    • La parole aux consommateurs

    Les territoires d’expression changent : les réseaux sociaux, les forums, les vidéos… Les consommateurs s’expriment d’eux-mêmes. Les équipes de Sephora ont ainsi développé leur propre réseau social, The Beauty Board. Il permet aux clientes de la marque de partager leurs maquillages, leurs techniques… « Elles ont un véritable rôle de prescriptrices, d’inspiration », explique Anne-Véronique Baylac.

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    Une inspiration qui touche aussi les équipes : pour la dernière publicité des parfums Kenzo, Kenzo World, Laure Olivier, International Marketing Manager, confie ne pas avoir voulu une égérie-star. « Nous ne voulions pas une image très éloignée de la réalité. L’audience ne doit pas être un autre : c’est nous ».

    Axel Adida, Chief Digital Officer chez L’Oréal, ajoute que si, auparavant, les médias dictaient les nouveaux looks, aujourd’hui ce sont bien les consommateurs qui sont à l’origine des nouvelles tendances. Ainsi, une présence numérique travaillée permet aussi de mieux connaître ses clients et leurs attentes. Et, ce n’est plus un secret, les données sont le nouveau Graal…

    75% des consommateurs se plaignent de recevoir du contenu publicitaire qui n’est pas en adéquation avec leurs attentes.

    • L’alliance de l’héritage et des nouvelles technologies

    Pour assurer leur croissance, les marques du luxe doivent travailler leur clientèle locale, pense Olivier Abtan. Il ne s’agit pas d’ouvrir des magasins à tout va, mais d’optimiser la performance d’aujourd’hui, notamment en revenant aux basiques du retail : proposer un marketing adapté à la clientèle, améliorer l’expérience client en magasin… « Les marques du luxe doivent apprendre des industries à faibles marges, qui font tout cela de manière naturelle ».

    Pour Aude Gandon, directrice du branding chez Google, les marques ne doivent pas oublier de communiquer sur leur histoire et leur savoir-faire. « C’est bien souvent leur craftmanship si particulier qui les différencie des autres ». Un point de vue que rejoint Arthur de Kersauson : « un moyen pour les marques de ne pas se tromper, c’est de se reposer sur ses valeurs. Il ne s’agit pas de faire du buzz à tout prix… »

    Intéressant, mais est-ce bien suffisant ? Axelle Lemaire, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargée du Numérique et de l’Innovation se pose la question. « L’uberisation et la disruption que l’on constate partout vont-elles aussi avoir un effet sur le luxe ? » Derrière cette interrogation, une idée un peu angoissée que si l’industrie venait à se diluer, c’est toute la « représentation forte et symbolique de ce qu’est la France aujourd’hui » qu’elle porte qui pourrait s’en trouver affectée. Pour autant, Axelle Lemaire croit fermement qu’allier les compétences permettra de construire les nouveaux modèles économiques. « L’industrie n’a jamais attendu pour innover. Il a fallu, face à une décroissance des emplois en France, mais aussi en Europe, se réinventer. Ce qui est nouveau aujourd’hui, c’est que l’on introduit le mot ‘’ouverture’’ dans cette innovation. C’est une petite révolution culturelle qui est à l’œuvre ».

    Pour elle, le monde feutré et silencieux du luxe ne se heurte pas à celui, plus bruyant, des startups : ils se rencontrent. « C’est bénéfique dans les produits et les idées qui en résultent ». Tout l’enjeu consiste à prendre le virage en intégrant le plus d’innovation possible dans la R&D pour se numériser et concurrencer les grandes plateformes. « Je lance un appel à la FashionTech : la France doit, et peut, être à ce rendez-vous du nouveau luxe ».

    Une symbiose qui résonne avec le credo de Jiang Qiong Er, fondatrice de Shang Wia. Le nom de sa marque caractérise une philosophie chinoise : celle qui consiste à trouver le bon équilibre entre les opposés. Le ciel et la Terre, le passé et l’avenir, la tradition et la technologie. « Ce qui est important, ce n’est pas de faire un choix, mais de trouver le juste milieu ».

    Pour Charles-Edouard Bouée, CEO de Roland Berger, 2016 est l’année où le monde tel qu’on le connaît est en train de sombrer. « Les institutions sont au bord des falaises ; ceux qui sont survivront sont ceux qui prennent le large : les auto-entrepreneurs, les travailleurs nomades… ». Selon lui, les deux sujets sur lesquels les marques devront se pencher, sont l’intelligence artificielle et la réalité virtuelle / augmentée. « Les marques de luxe possèdent le passé et le présent. Pour posséder le futur, il leur faudra de l’agilité, avoir une empreinte légère, se focaliser sur la technologie mais pas uniquement sur le digital, et intégrer de nouvelles cultures ».

    Des cultures qui pourraient venir vraiment d’ailleurs… Cédric Villani, mathématicien, directeur de l’Institut Henri-Poincaré et professeur à l’université de Lyon, il ne fait aucun doute qu’un jour on trouvera des ingénieurs dans les équipes des grands créateurs. « Le numérique s’immisce dans tous les secteurs. Il pourra aider les maisons de luxe à créer des pièces et fabriquer des choses par l’effort de la pensée, mais aussi en amont à prévoir, à créer des concept . Les réflexes seront différents… »

    Les acteurs du luxe traditionnels doivent apprendre à concilier leur expertise et celles des nouveaux entrants : capitaliser sur leur héritage et embrasser les nouvelles technologies, diversifier les profils, et, pourquoi pas, se rendre plus accessibles…

    Quant aux nouveaux venus, ils pourront être « digital first ». Luca Marini, Fondateur de Finery, l’explique très clairement : le numérique est plus avantageux pour se lancer en termes de coût, mais permet aussi de recruter les nouveaux clients plus rapidement… Sans compter que l’accès aux données permet de capitaliser sur les nouveaux enjeux du secteur que sont la personnalisation et la recommandation.

  • [#LUXURYLAB] [ENVIRONNEMENT] | #Parfums #ressourçables : Le #nouveau #geste #luxe et #responsable ? | @PREMIUMBEAUTYNEWS

    DE KRISTEL MILET | PREMIUM BEAUTY NEWS | http://bit.ly/2J2a7QK

    #Parfums #ressourçables : Le #nouveau #geste #luxe et #responsable ?

    Depuis une vingtaine d’années, les parfums Angel de Thierry Mugler sont ressourçables via des fontaines à parfum positionnées dans les points de vente du monde entier. Après deux décennies de relative indifférence de la part des autres marques, l’idée fait aujourd’hui de plus en plus d’émules. Les grands noms de la parfumerie perçoivent dans cette solution, l’opportunité de marier démarche environnementale et codes du luxe. La force d’innovation des fabricants et la maturité des consommateurs semblent faire le reste.

    Mugler, et maintenant Louis Vuitton, Guerlain, Viktor&Rolf, By Kilian … plusieurs grands noms du luxe s’emparent progressivement du concept de « parfum ressourçable », pour apporter une valeur supplémentaire au produit et redonner toute son aura au flacon. Loic Bouet, responsable clientèle de Techniplast, société française spécialisée en développement de pièces plastiques, à l’origine de plusieurs solutions de refill confirme la tendance. « Nous travaillons avec beaucoup de marques du luxe comme celles du groupe LVMH et L’Oréal, très intéressées par nos systèmes. La demande de réduire l’impact environnemental se fait sentir à tous les niveaux de la part des marques de luxe. Il y a un travail effectué en amont, du côté de la chaine de fabrication, mais également en aval, au niveau du client final, en lui proposant de ne plus jeter son flacon, » assure-t-il. 

    Nouvelles solutions techniques

    À l’instar de l’agro-alimentaire, le marché de la cosmétique et des parfums étudie donc les solutions de recharges dans une optique d’écoconception. Qui plus est, le parfum à base d’alcool, peu soumis aux problématiques de contaminations bactériennes, se prête volontiers aux remplissages consécutifs. Néanmoins, le ressourçage implique majoritairement un remplissage du flacon en dévissant la pompe, or la majorité des produits sont conditionnés avec une pompe sertie sur le col du flacon. Une fois fermé on ne peut le rouvrir et donc le remplir à nouveau. En réponse, les industriels travaillent à de nouvelles solutions.

    Le spécialiste des systèmes de distibution Aptar Beauty+Home, note un retour vers des solutions plus flexibles. « Systématiquement ou presque, les grandes marques nous demandent d’avoir une version de leur gamme avec des pompes qui vont pouvoir être démontables. L’objectif est soit de permettre de recharger le flacon, soit de pouvoir séparer la pompe du flacon afin de recycler proprement le produit. Nous travaillons sur de nouveaux sujets », déclare Patrick Bousquel, directeur marketing et développement d’Aptar Beauty+Home.

    Outre ses systèmes RT Lift, RT Twist et embouts verseurs, adaptés au remplissage des flacons de parfum avec col à vis, Techniplast a également développé pour parer au problème des pompes serties, une technologie unique et brevetée, baptisée RT Plug, permettant de remplir tous types de flacons, même ceux dont la pompe ne se dévisse pas. Le principe est de positionner le flacon à recharger la tête en bas sur la source, de façon à mettre la pompe en position ouverte. Un petit moteur piloté par une carte électronique va augmenter la pression dans le flacon recharge positionné en dessous à 0,5 bars. Cette pression va permettre au parfum d’être transféré par un réseau de tube depuis la recharge jusqu’au flacon client.

    Parfums, ressourçables, nouveau, geste, luxe, responsable

    Le luxe « autrement »

    Ce concept a séduit l’équipe de développement de la marque Louis Vuitton qui l’a retenu pour sa ligne de fragrances lancée en 2016. « Cela fait partie de la philosophie des produits haut de gamme de chez Vuitton. Le produit n’est pas jeté, il est conservé car c’est un produit Vuitton. Nous avons apporté une solution pour garder ce bel objet, qui peut être personnalisé, gravé. Cela lui redonne de l’importance », ajoute Loïc Bouet.

    Bien qu’il soit encore rare, le concept de la source à parfum cumule effectivement plusieurs avantages dont celui de redonner toute sa valeur au flacon, reflet du luxe du produit, que la plupart des consommateurs peine à jeter.

    « On est complètement dans les codes du luxe. Quand vous jetez vous polluez, vous n’êtes donc plus dans un geste d’élégance, c’est d’autant plus vrai sur le parfum. Le ressourçable est l’occasion de redonner toute sa dimension au flacon. Chez Pochet nous en sommes convaincus et travaillons à la notion de ‘luxe autrement’ », confirme Isabelle Lallemant, directrice marketing et innovation du groupe verrier.

    Gildas Bonnel, président de l’agence Sidièse, spécialisée en communication responsable et conseil de la marque Guerlain, souligne par ailleurs l’importance de la relation client instaurée par la démarche. « Les codes du luxe sont beaucoup plus intéressants dans les rituels de vente que dans la surabondance de la matière. Guerlain propose à ses clientes de s’approprier, de personnaliser ce très beau flacon Abeille qui fait partie de l’histoire de la marque, et ensuite d’aller le remplir à une fontaine à parfum en magasin. Il y a là l’énorme intérêt d’une nouvelle expérience pour la cliente. Quelque chose de beaucoup plus exclusif et personnalisé qui correspond aux codes du luxe, » explique-t-il.

    La solution du remplissage en parfumerie, quelle que soit la méthode, fontaine ou recharge avec embout verseur, touche également de manière significative le marché de la parfumerie de niche, plébiscitée pour son approche alternative du marché.

    « Il y a là une opportunité pour les marques d’inventer un luxe différent, de rafraichir les codes, un discours, de trouver de nouveaux concepts et du coup de se différencier, » conclut Patrick Bousquel.