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  • Mobylette : la nostalgie plein pot

    De l’ouvrier tourneur au blouson noir, du hipster au boulanger de campagne, chacun trouve dans ce qui est la contraction de « mobile » et de « bicyclette » un moyen de raccourcir les distances et de s’émanciper. Retour sur ce pilier de la culture tricolore.

     

    Aux portes de Paris, en 1924, trois ingénieurs passionnés de moto s’associent pour fonder Motobécane. Abel Bardin, Charles Benoît et Jules Benezech conçoivent dans leur petit atelier de Pantin la MB1, forte d’une cylindrée de 175 cm3. La presse, convoquée pour les essais, est dithyrambique et cette première mouture rencontre un franc succès. Suivront les MB2 et MB3, qui bénéficieront des dernières innovations des trois compères durant les années 1930. Après guerre, la France, en pleine reconstruction, manque de bras pour ses usines. Problème, le pays est encore très rural et les routes trop dangereuses pour enfourcher une bicyclette en pleine nuit.

    En 1949, Éric Jaulmes, ingénieur chez Motobécane, suggère de greffer un petit moteur sur un vélo. Sur le cadre du BNX, un modèle maison, on installe donc un bloc de 49,9 cm3. La première Mobylette est née. Rudimentaire, dépourvue d’embrayage, elle cale à chaque arrêt. Et même si, une fois en température, elle redémarre d’un coup de reins, l’engin nécessite quelques améliorations qui seront ajoutées les années suivantes. Embrayage donc, mais aussi un plus gros réservoir, un début de carrosserie, etc. Le succès est tel que les locaux de Pantin se révèlent rapidement trop petits. En 1951, une usine de tissage en perte de vitesse à Saint-Quentin, dans l’Aisne, est alors reprise et transformée en atelier de production. Avec plus de 300 Mobylette produites par mois désormais, l’usine monte en puissance et devient l’un des premiers employeurs de la région. Les États-Unis ont eu leur Ford T, la France aura sa Mobylette.

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  • Luxury Brands Seek a Way Into Generation | #generationZ #luxury @adetem

    ARTICLE PARU DANS LE NYT, ELIZABETH PATON, LE 05-12-2016

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    Millennials, the much-studied generation whose behavior has seduced and puzzled luxury brands in equal measure, are no longer the sole focus for companies hoping to attract new customers: Generation Z, the label given to those born since 1995, is the latest target audience, thanks to their future purchasing power and the influence they hold over the spending of their parents and grandparents.

    Unlike their older peers, who have watched technology gradually embed itself in their daily lives, members of Generation Z are known as “digital natives”: those who cannot remember what it is like to not have a cellphone permanently attached to their hand.

    “This is an impulsive group who will turn adverts off, call BS really easily and hate being talked down to,” said Meridith Valiando Rojas, co-founder and chief executive of DigiTour Media, a Los Angeles-based group that has led the way in a booming events trend in live entertainment. “They know there is always something else out there as they have always had that information at their fingertips. That is hard for many brands to contend with.”

    DigiTour Media hosts festivals where social media stars step out from behind their bedroom webcams and meet their teenage fan base. The festivals showcase people who have created mass followings on YouTube, Instagram and Music.ly, the lip-syncing app with over 100 million monthly users and that anyone over 21 is unlikely to have heard of. DigiTour Media group now puts on approximately 200 events a year, comprising both DigiFests (one- or two-day showcases) or DigiTours (groups of performers who rove the United States). The combined reach of the acts is 350 million people.

    “It is all about bringing the internet to life — their internet to life,” said Ms. Valiando Rojas at The New York Times’s Global Leaders’ Collective conference, held in Washington this past week. A former music executive, she recognized in 2010 that there was no equivalent of a music festival on the market for younger teenagers. She also saw that when it came to hormone-fueled popularity, 21st-century social media stars had as much clout as the biggest boy bands.

    “Generation Z are the most influential group of consumers right now. Whether or not they are buying luxury today, they will be tomorrow,” Ms. Valiando Rojas said. “So understanding where they think, where they go and how to advertise to them without rubbing them up the wrong way is crucial.”

    That more and more people are looking for experience-led luxury purchases over products is another factor in why brands should be looking to build relationships with this demographic, both on and off their phones.

    There is a distinction between Generation Z and millennials in how they behave within their social media communities. Millennials are keen to be unique, but members of Generation Z want to be popular and part of a group. Having grown up immersed in social media, members of Generation Z define their identity by how many “Likes’’ they get on Facebook or how many followers they have. They see their online personalities as extensions of themselves

    “That is why these influencers are so important: Teenagers today trust these voices,” Ms. Valiando Rojas said, adding that she booked acts based on their popularity and what the followers of her company’s social media accounts suggested. She pointed to Baby Ariel (age 16), Jacob Sartorius (age 14) and the Dolan Twins (age 16) as some of the biggest names to watch.

  • [@pointsdevente]- Face à la crise, quelle posture pour les marques de luxe françaises ? [@adetem @luxurysociety]

    Quelle est la meilleure attitude à adopter pour les marques luxe françaises ?

    Propos recueillis par Cécile Buffard

    [Philippe Jourdan]. Elles possèdent de solides atouts. On ne construit pas une marque de luxe en quelques années. Les acteurs mythiques ont construit leur image, leur activité, leur savoir-faire et leur position sur un temps long. Après, ce n'est pas parce qu'on dispose d'un temps long qu'on ne peut pas le bousculer.

    Oui, il y a une élégance à la française, une vision de la femme française qui plaît avec une vraie tradition de savoir-faire. Ce qui est compliqué, c'est que nous ne sommes pas les seuls acteurs. Je crois beaucoup aux marques italiennes même si on a longtemps cru que l'Italie resterait l'atelier de nos marques de mode.

    De la même façon, il existe aux États-Unis de très nombreuses marques de luxe dont certaines ne servent que les clientèles américaine et anglosaxonne et qui sont de vraies concurrentes aux marques françaises. D'une façon générale, on ne développe pas de la même façon un secteur qui affiche 1 % de croissance au lieu de 5 %. Mais si le marché est compliqué, je ne crois pas à la mort du luxe. Ce n'est pas pour rien que dans toutes les civilisations, on a consacré autant de dépenses, d'énergie, et de ressources dans l'économie du luxe. Quel que soit le contexte, le luxe est intemporel. 

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    [LIRE L'INTERVIEW DANS POINT DE VENTE]

  • Le nouveau filon du prêt-à-porter : les objets de déco [#mode #deco @stylist]

    Après le vestiaire, ce sont les étagères que tentent d’infiltrer les marques de mode. Le nouveau filon du prêt-à-porter : les objets de déco.

    Dans les boutiques de vêtements, vous trouvez désormais de tout. L’appartement Sézane, l'Annexe Sessùn ou plus récemment, la boutique de Valentine Gauthier proposent entre deux bombers, des meubles et des objets lifestyle (bougies, carnets, coussins, mugs...) imaginés en collaboration avec des designers ou issus de leur propre benchmark "idées déco pour le salon". Mais d’où vient cet engouement du concept-store mono-marque ? « Cette tendance, c’est un peu la continuité du DIY, l’expertise d’une marque installée en plus », analyse Philippe Jourdan, consultant pour Promise Consulting Inc. « Avec l’explosion des blogs, les représentants de la mode veulent s’exprimer sans aucune limite et l’opération est d’autant plus réussie si les objets proposés restent en adéquation avec les prix et le parti pris créatif de la marque. De plus, en contexte de crise, nous avons tendance à opérer un repli sur soi et vers son intérieur. Les gens aiment s’exprimer sur leur habitat et cela sans aucun tabou puisqu’avec Instagram, le « chez soi » s’expose bien volontiers. » À quand les recettes #instafood entre deux rayons de chaussures ?

    [ARTICLE SUR STYLIST]

  • Réseaux sociaux en Chine : Une efficacité accrue à un moindre coût [#china #luxury #fashion #brand]

    Chunyan LI, co-animera avec Pr Philippe Jourdan la Conférence "Luxe et Chine : enjeux et perspectives", donnée le 14/04, 8h30-10h30, Palais Brongniart, dans le Cadre du Cycle Parole d'Expert, Printemps des Etudes 2016. Elle nous livre ici son décryptage des réseaux sociaux en Chine.

    Parmi les plus grands réseaux sociaux chinois (QQ, Qzone, WeChat, Baidu Tieba et Sina Weibo), Weibo (Twitter chinois) et WeChat (combinaison de WhatsApp, de Facebook et de Skype) restent aujourd'hui les plus valorisés par les entreprises pour faire la promotion de leurs marques, produits ou services en Chine. Ils possèdent respectivement 650 millions et 222 millions d'utilisateurs actifs en 2015, et y sont devenus un outil incontournable de promotion et un élément essentiel d'une stratégie marketing. Explications. Par Chunyan Li, fondatrice de FEIDA Consulting, auteure du livre « Réussir sur le marché chinois » (Eyrolles).

    Le mariage de LIU Shishi et de WU Qilong, deux stars chinoises, a attiré énormément d'attention en Chine ces derniers jours. La jeune mariée a très récemment partagé ses photos de couple sur Weibo en faisant la promotion des marques de parrainage : Roger & Gallet et Godiva. Elle possède 24 millions d'adeptes qui suivent son compte (« followers »), et son mari, 41 millions. Plusieurs autres marques se trouvent aussi sur leurs photos de mariage qui circulent sur cette application : De Beers, Carven et Roseonly.

    Cette anecdote souligne à quel point le numérique est en train de transformer les modes de promotion en Chine. L'internet foisonne de « Key Opinion Leaders » (KOL) de ce type : par exemple, YAO Chen, une des stars ayant le plus d'adeptes sur Weibo (79 millions, soit plus que la population française) a récemment partagé ses photos prises lors d'une soirée de gala durant laquelle elle portait une robe Burberry en noir et des chaussures Jimmy Choo en rouge. Ou encore, un de mes amis chinois, un expert en soins de beauté féminine suivi par plus d'un million de Chinois sur Weibo, a récemment été invité par une marque de cosmétiques française pour un séjour d'une semaine à Paris. Il est supposé publier, en retour, plusieurs messages et articles sur Weibo et WeChat au sujet de cette marque.

    Une efficacité accrue à un moindre coût
    Nombre d'autres marques ont également engagé des KOL pour promouvoir leurs marques en Chine : Chanel (ZHOU Xun), Piaget (GONG Li), Baume & Mercier (CHEN Kun) et bien d'autres. Dans le même but, la plupart des marques occidentales présentes en Chine ont créé des comptes publics sur les réseaux sociaux, sur lesquels les consommateurs abonnés peuvent suivre leurs actualités. Ces marques y lancent systématiquement leurs campagnes de promotion, notamment lors des différentes fêtes (Nouvel An chinois, Saint-Valentin, Fête de la Lune, ...). Cela leur permet le plus souvent une efficacité accrue à un moindre coût, même s'il devient aussi assez coûteux de lancer des campagnes en ligne.

    Ainsi, les réseaux sociaux deviennent un outil incontournable de promotion et un élément essentiel d'une stratégie marketing en Chine ; ceci s'explique par plusieurs raisons :

    Tout d'abord, la Chine est entrée dans une nouvelle ère numérique : fin 2015, elle dispose de 688 millions d'internautes, soit plus de 50 % de sa population ; ceux-ci passent en moyenne presque quatre heures par jour en ligne ; environ 90% d'entre eux se connectent à Internet via leur téléphone mobile, et 19 % uniquement via ce média. En particulier, les jeunes générations sont hyper-connectés au numérique, et parfois excessivement : il n'est pas inhabituel de voir deux personnes s'asseoir face-à-face, sans échanger un seul mot, chacun la tête penchée sur son portable, pour mettre à jour leurs publications sur WeChat, par exemple...

    Ensuite, le nombre d'adeptes sur les réseaux sociaux chinois peut grimper de manière beaucoup plus rapide qu'en Occident, grâce à une base d'utilisateurs à la fois large et active, surtout quand il s'agit d'une célébrité, quand il survient un événement spécifique ou lorsqu'un sujet brûlant émerge. Une illustration : il a suffi à HAN Han, un célèbre écrivain chinois très connu au profil atypique, d'ouvrir son compte sur Weibo, en 2010, et de taper le seul mot « Hello » (en chinois) pour s'attirer en deux jours plus de 10.000 commentaires et 6.000 « retweets ». Quatre jours plus tard, il disposait déjà de 80 000 adeptes.

    Sur Weibo, il est possible d'exprimer davantage de sens en chinois
    En outre, le fonctionnement et l'utilisation des réseaux sociaux facilitent davantage la promotion des marques qu'en Occident. Par exemple, Twitter est le plus souvent utilisé par des journalistes, des rédacteurs, et d'autres spécialistes concernés par des sujets professionnels. Sur Weibo, il est possible d'exprimer davantage de sens en chinois en utilisant le même nombre d'idéogrammes ; le contenu reste de plus très mélangé - entre sujets professionnels et personnels - avec davantage d'insertion de photos et la possibilité de partager des morceaux de musique ou de vidéo.

    Sur WeChat, les utilisateurs confondent aussi allègrement vies professionnelle et personnelle ; ils n'hésitent souvent pas au « show-off » en montrant à leurs contacts les photos de produits achetés ou d'une expérience agréable, comme un repas ou un voyage, et en agrémentant ces clichés de leurs commentaires ou d'une note de satisfaction. Ceci alimente ainsi le « bouche à oreille ». En effet, les Chinois attachent une grande importance à l'entretien de liens forts et réguliers avec leur cercle de proximité et font fortement confiance à leurs recommandations.

    Par ailleurs, globalement, les consommateurs chinois sont assez facilement influencés dans leurs préférences d'achats par les « Key Opinion Leaders » qu'ils admirent. Ils restent au final relativement immatures et infidèles vis-à-vis des marques - malgré l'évolution assez rapide d'une partie plus avertie d'entre eux - comparés aux consommateurs occidentaux. D'ailleurs, la culture traditionnelle chinoise fait encore plus ou moins sentir ses effets aujourd'hui : beaucoup de Chinois aiment bien suivre « la tendance d'ensemble » car, inconsciemment, ressembler aux autres leur permet de rester dans une zone de confort et de sécurité, comme le décrit l'ancien proverbe selon lequel « le pistolet cible l'oiseau dont la tête sort en premier ». Cet effet psychologique a pu se constater lors du lancement de l'I-Phone 6, en septembre 2014, au vu des files d'attente que faisaient les Chinois partout dans le monde, de jour comme de nuit.

    Enfin, la solution d'e-paiement via l'interface intégrée de WeChat stimule la promotion des produits ou des services.Aujourd'hui, il est possible d'y payer directement des services de taxi ou d'hôtel, des factures téléphoniques ou des produits en vente sur les sites de e-commerce comme JD.com ou Meilishuo.com, ou d'effectuer un paiement hors-ligne dans de nombreux points de vente physiques via les codes QR de son compte WeChat.

    Pour les entreprises françaises - notamment celles actives dans le B2C - qu'elles soient déjà ou non présentes en Chine, la promotion de leurs marques et de leurs offres via les réseaux sociaux chinois constitue un « must-have » et une nouvelle clé pour réussir dans cet environnement numérique qui ne cesse d'évoluer en Chine !

    [RETROUVER CET ARTICLE SUR LATRIBUNE.FR]

     

     

  • Génération Z : quelles clés pour séduire la nouvelle vague ? [#GenZ #luxe #fashion]

    Aucune marque de luxe ne fait « rêver » la génération Z. C’est l’un des enseignements d’une enquête menée par Google et l'agence NellyRodi, qui tente de dresser le portrait de ces jeunes consommateurs qui n’auraient que pour principal trait commun de n’avoir pas connu le monde avant Internet et le 11 septembre 2001.

    « C’est une génération qui voit le monde en horizontalité, en réseau, et économie collaborative », pointe ainsi Alexandra Jubé, responsable Insight et Digital de NellyRodi, « tout en ayant grandi en ayant parlé de terrorisme, de réchauffement climatique, de précarité. Ils ont connu un société en crise permanente ».

    Sept spécificités aideraient à comprendre les Z, et les moyens pour les marques d’en tirer parti. Le « Now », tout d’abord, soulignant une quête d’immédiateté et de fluidité, que symbolise notamment l’application Snapchat, qui propose sans cesse des nouveautés pour stimuler constamment les interactions. Notion que l’on retrouve dans le débat entourant la mise à la vente des collections directement à l’issue des défilés de Fashion Weeks. De simples « prémices », pour Nelly Rodi.

    Arrive ensuite la notion de « Care », les Z ayant grandi avec une défiance des élites et un sentiment de mission. Un besoin d’engagement personnel, mais aussi de la part des marques, dont s’emparent des dispositifs comme Goodeed, qui permet de connaître l’origine des produits photographiés. Ou encore H&M, via une campagne incitant au recyclage, mais sous l’angle du style et non pas de la fabrication elle-même. « C’est détourner le message premier pour mieux le raconter d’une autre façon. »

    La notion de « Clan » a de son côté pris de l’ampleur. Décriés pour avoir établi des relations avec des amis qu’ils ne rencontrent jamais, les Z seraient pourtant moins individualistes que leurs aïeux, selon NellyRodi. Qui prend pour exemple la mésaventure de l’animateur Jimmy Kimmel qui, se moquant des YouTubeurs, entraîna dans l’instant la création d’un front commun solidaire de ces derniers à travers une levée de boucliers éclair sur les réseaux sociaux.

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