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luxe - Page 12

  • Invitation à la Conférence "Luxe et Chine: enjeux et perspectives pour 2016 et au-delà" [#luxe #chine #promiseconsulting]

    Promise Consulting poursuit son cycle de Conférences sur le thème "Luxe et Chine : enjeux et perspectives pour l'année 2016 et au-delà" le jeudi 30 juin à partir de 8h30 au restaurant-café l'Adjugé, Paris 9ème.

    Face au succès rencontré lors de la précédente édition de notre Conférence "Luxe et Chine (..)", Promise Consulting réédite une Conférence sur le thème "Luxe et Chine : enjeux et perspectives pour l'année 2016 et au-delà".

     

    LUXE ET CHINE : PRENEZ CONNAISSANCE DE LA VIDEO A PROPOS DE LA CONFÉRENCE

     

     

    RÉSUMÉ DE LA CONFÉRENCE EN QUELQUES MOTS

    Le ralentissement de la croissance chinoise qu'explique la conjonction de facteurs structurels et conjoncturels est de nature à préoccuper les marchés, en particulier dans l'univers du luxe. La Chine est-elle encore le Nouvel Eldorado envisagé il y a quelques années. Quelles sont les perspectives et les enjeux auxquels devront faire face les marques de luxe européennes et mondiales dans le nouveau marché chinois qui se dessine aujourd'hui et demain ?

    C'est à ces questions et à d'autres que nos deux conférenciers tenteront de répondre pour permettre aux décideurs, managers et responsables opérationnels dans les univers du luxe de comprendre les enjeux à court terme mais également les changements plus structurels de la société chinoise qui appellent sans réserve des choix stratégiques à moyen et à long terme. La conférence abordera en particulier les thèmes suivants :

    1- Le marché chinois du luxe : la place du Travel Retail, opportunité ou risque ?

    2- Le marché chinois du luxe : le Digital est--il incontournable pour vendre en Chine ?

    3- Les trois générations de consommateurs de luxe chinois : comment les aborder ?

    4- Les marques de luxe préférées des Chinois : quelles sont-elles ?

     

    NOS CONFÉRENCIERS


    philippe jourdan, promiseconsultingPhilippe Jourdan, 
    professeur des universités, consultant et fondateur de Promise Consulting. Il pilote des études internationales depuis plus de 20 ans. Il est un spécialiste reconnu de la gestion des marques et s'est plus particulièrement intéressé aux stratégies de développement marketing au niveau international dans les secteurs du luxe, de la mode, de la beauté et de la distribution sélective. Il est l'auteur de plusieurs dizaines d'articles de recherche et de nombreux ouvrages, dont le dernier "Le Marketing de la Grenouille : nouvelles stratégies de marques pour nouveaux consommateurs" (éd. Kawa) s'attache à décrypter l'impact de la transformation digitale sur les changements d'habitudes et de comportements de consommation. Il est depuis 2011 rédacteur en chef de la Revue Française du Marketing et membre du Conseil d'Administration de l'ADETEM.


    chunyan li, feida consultingChunyan Li,
    consultante franco-chinois, collabore avec Promise Consulting en apportant sa connaissance, son expérience et son expertise du marché chinois et plus généralement des marchés asiatiques. Elle est l'auteur d'un ouvrage de référence "Réussir sur le Marché chinois" (éd. Eyrolles) qui réunit les témoignages des plus grandes sociétés du CAC 40 pour décrypter les enjeux et les spécificités du marché chinois pour les entreprises françaises. Elle est diplômée de l'Université de Pékin et d'HEC Paris.

     

    VOUS INSCRIRE

    Le nombre de places est limité. La Conférence est gratuite et accompagné d'un petit-déjeuner servi sur place.Compte-tenu de la forte demande, nous vous remercions de confirmer une participation ferme et limitée à un nombre restreint de personnes par entreprises par mail à l'attention de Valérie Jourdan, CEO Promise Consulting : 

    valerie.jourdan@promiseconsultinginc.com

     

    S'Y RENDRE

    Bar Restaurant l'Adjugé - 9 rue Drouot - 75009 PARIS - Métro Drouot (Lignes 8 & 9)- Téléphone : 01 47 70 72 04

    Cliquer sur la carte pour l'agrandir

    l'adjuge, drouot, restaurant, bar

    A PROPOS DE PROMISE CONSULTING

    Depuis 2000, Promise Consulting, anciennement Panel On The Web, permet aux décideurs de prendre les bonnes décisions. Grâce à un accompagnement et des études scientifiques ad hoc, Promise Consulting renforce le lien entre les belles marques et les clients tout en maximisant leur retour sur investissement marketing. Grâce à ses équipes du Conso Lab et du Luxury Lab, Promise Consulting délivre une expertise pointue en études de marché et d’optimisation des marques dans les univers de la consommation, de la distribution, du luxe et de la beauté.

    La société est établie à Paris et à New-York. Elle dispose de panels online dans plus de 35 pays en Europe, Amérique, en Asie et en Afrique. Elle a créé une méthodologie innovante de mesure de la performance de marque et du ROI des investissements centrés sur la marque : Monitoring Brand Assets©. Cette méthodologie a été déployée dans près de 50 pays à date, porte sur l’étude de 250 marques dans les secteurs les plus divers et totalise plus de 1.000.000 questionnaires administrés en ligne dans le monde.

  • #Promiseconsulting renforce ses équipes et crée deux départements [#promiseconsulting #marketresearch #conso #luxe]

    Pour faire face à la croissance de son activité d’études et de conseil marketing, Promise Consulting se dote de deux pôles de compétences.

    Promise Consulting crée deux départements, Conso Lab et Luxury Lab.

    Promise Consulting, société d’études et de conseil en marketing, est issue de la fusion des activités de Panel On The Web, spécialiste des études en ligne, fondée en 2000, et de Promise Consulting Inc., société de conseil en optimisation des stratégies de marque (télécharger notre brochure).

    Promise Consulting, connait depuis 2000 une forte croissance de ses activités dans des secteurs variés, avec en particulier des compétences reconnues dans les secteurs du luxe, de la beauté et de la distribution sélective. Ses publications (baromètres, études ad hoc, chiffres de tendances, etc.) ainsi que ses cycles de conférences font autorité dans le secteur.

    trophée, marketing, printemps des études, innovationEn témoigne le Trophée d’Argent 2016 Etudes & Innovations obtenu lors Printemps des Etudes pour la qualité de ses livrables dans le cadre de son Baromètre conjoint avec BNP Exane « Front Row » mesurant l’Exclusivité & la Désirabilité des Marques de Luxe dans le Monde (Europe, Amérique, Asie) (télécharger le communiqué de presse).

    Pour faire face à la croissance de son activité, Promise Consulting a créé deux départements pour spécialiser ses deux compétences sectorielles fortes au service des annonceurs :

    LUXURY LAB : dédié au secteur du luxe dans les univers de la Mode, de la Beauté et de la distribution sélective, Luxury Lab suit près de 250 marques de luxe dans près de 35 pays depuis plus de 10 ans. En savoir plus : promiseconsulting-blog.com

    CONSO LAB : dédié aux secteurs de la grande consommation, de l’automobile, de la finance et de la grande distribution, Conso Lab accompagne l’annonceur du test de concept jusqu’au tracking de la performance de marché. En savoir plus : promiseconsulting-consoblog.com

    valerie jourdan, panel on the web, promise consulting« Notre volonté est de spécialiser dans deux départements des compétences fortes d’études et d’accompagnement au service des annonceurs. La valeur ajoutée des études et du conseil réside dans notre capacité à questionner finement, à apporter des informations fiables, à émettre des analyses pertinentes au service de recommandations fortes. C’est en spécialisant nos savoirs humains que nous justifions pleinement la confiance de nos clients », déclare Valérie Jourdan, CEO de Promise Consulting.

    A PROPOS DE PROMISE CONSULTING

    Depuis 2000, Promise Consulting, anciennement Panel On The Web, permet aux décideurs de prendre les bonnes décisions.

    Grâce à un accompagnement et des études scientifiques ad hoc, Promise Consulting renforce le lien entre les belles marques et les clients tout en maximisant leur retour sur investissement marketing. Grâce à ses équipes du Conso Lab et du Luxury Lab, Promise Consulting délivre une expertise pointue en études de marché et d’optimisation des marques dans les univers de la consommation, de la distribution, du luxe et de la beauté.

    La société est établie à Paris et à New-York. Elle dispose de panels onlines dans plus de 35 pays en Europe, Amérique, en Asie et en Afrique.

    Elle a créé une méthodologie innovante de mesure de la performance de marque et du ROI des investissements centrés sur la marque : Monitoring Brand Assets©. Cette méthodologie a été déployée dans près de 50 pays à date, porte sur l’étude de 250 marques dans les secteurs les plus divers et totalise plus de 1.000.000 questionnaires administrés en ligne dans le monde.

    Récompensée 8 fois en 12 ans, par la profession au plan national et international pour ces méthodologies innovantes, Promise Consulting accompagne les plus grandes marques de luxe, de cosmétiques et de distribution dans leur développement tant sur les marchés français qu’internationaux. La société intervient également dans de nombreux secteurs d'activité, chaque fois que les marques souhaitent disposer d'une stratégie de croissance éclairée pour mieux comprendre leur marché, s'adresser à leurs consommateurs, séduire et fidéliser leurs clients.

    Pour en savoir plus
    Site : http://promise-consulting.com
    Blog: http://promiseconsulting-blog.com
    Facebook: http://facebook.com/promiseinc
    Twitter: @pjourdan1967

    Relations Presse - Agence LEWIS
    Mathieu Micout – Hugo Falque-Vert
    mathieu.micout@teamlewis.com / hugo.falque@teamlewis.com
    01 83 94 04 95 / 01 55 31 75 60

  • Le nouveau filon du prêt-à-porter : les objets de déco [#mode #deco @stylist]

    Après le vestiaire, ce sont les étagères que tentent d’infiltrer les marques de mode. Le nouveau filon du prêt-à-porter : les objets de déco.

    Dans les boutiques de vêtements, vous trouvez désormais de tout. L’appartement Sézane, l'Annexe Sessùn ou plus récemment, la boutique de Valentine Gauthier proposent entre deux bombers, des meubles et des objets lifestyle (bougies, carnets, coussins, mugs...) imaginés en collaboration avec des designers ou issus de leur propre benchmark "idées déco pour le salon". Mais d’où vient cet engouement du concept-store mono-marque ? « Cette tendance, c’est un peu la continuité du DIY, l’expertise d’une marque installée en plus », analyse Philippe Jourdan, consultant pour Promise Consulting Inc. « Avec l’explosion des blogs, les représentants de la mode veulent s’exprimer sans aucune limite et l’opération est d’autant plus réussie si les objets proposés restent en adéquation avec les prix et le parti pris créatif de la marque. De plus, en contexte de crise, nous avons tendance à opérer un repli sur soi et vers son intérieur. Les gens aiment s’exprimer sur leur habitat et cela sans aucun tabou puisqu’avec Instagram, le « chez soi » s’expose bien volontiers. » À quand les recettes #instafood entre deux rayons de chaussures ?

    [ARTICLE SUR STYLIST]

  • Chanel s'invite à la Havane pour un défilé inédit, symbole de l'ouverture au Monde de l'Ile [#promiseconsulting #chanel @chanel #luxe]

    Posted by Pureactu.com | 4 Mai, 2016 | Pure Buzz |

    Devenue The place to be, l’île de Cuba vient d’accueillir un défilé signé Chanel. Après les Rolling Stones, l’opération séduction du gouvernement cubain continue avec un défilé haute couture proposé par la célèbre maison de luxe parisienne. Un événement clinquant, symbole d’un capitalisme triomphant.

    Sur le Paseo del Prado, boulevard à ciel ouvert à 300 mètres de la mer décoré pour l’occasion, le luxe s’est imposé.

    La prestigieuse marque a choisi la Havane pour son premier podium en Amérique latine et pour dévoiler sa nouvelle collection bourrée de références à la culture de l’île avec ses sombreros typiques, ses cigares et ses vieilles voitures. Artistes et officiels cubains, mais aussi célébrités d’Hollywood, comme Vin Diesel et Tilda Swintonou, ont assisté au défilé, accessible sur invitation uniquement. (...) 

    « Finalement, le monde s’ouvre à Cuba. Tout le monde veut connaître la pomme interdite, tout le monde veut la découvrir, la savourer, en profiter, l’explorer », a déclaré à l’AFP Mariela Castro, fille du président Raul Castro et directrice du Centre national d’éducation sexuelle.

    [LIRE L'ARTICLE EN ENTIER]

  • Le prêt-à-porter de luxe au Maroc: entre réalité et fantasme, comment se porte-t-il ? [#maroc #luxe #mode]

    SOURCE HUFFPOST MAROC- Zoubida Senoussi et Abdessamad Moustaid - MAI 2016

    MODE - Pour la majorité des femmes marocaines, le luxe évoque "l'esthétique, la beauté et l'élégance", selon une étude réalisée par le cabinet Marketing B. Voilà pour la théorie, car dans les faits, la récente fermeture des Galeries Lafayette à Casablanca et leur remplacement par des marques low cost interroge sur la maturité du marché marocain du prêt-à-porter de luxe.

    Pour Éléonore Bénit, rédactrice en chef du magazine Icônes (Groupe Telquel), "le marché du luxe, comme tous les marchés de niche, a ses limites et n’est pas extensible à merci. Le départ successif de marques comme Miu Miu ou Prada il y a quelques mois indiquait déjà que le marché du retail de luxe au Maroc était – et est toujours – loin d’être mature. À l’inverse, une marque comme Tati répond de façon bien plus cohérente à la réalité du pouvoir d’achat de la majorité des habitants des grandes villes de notre pays".

    Loin d'être mature, ce marché pourrait également être impacté par les habitudes d'achat et les comportements des consommateurs aisés, qui préfèrent faire leurs emplettes à l'étranger dans les capitales du luxe comme Milan, Paris ou encore Dubai, "où l'on dispose de plus de choix et de.... discrétion", estime Sofia Benbrahim, fondatrice de Shoelifer, média marocain axé sur le luxe et l’art de vivre.

    "Consommer du luxe, c'est vivre une expérience"

    Pour Meryame Mellouk, professeur en marketing de luxe à l'Université Hassan II à Casablanca, "la mobilité à l’international fait que les achats se font en général dans d’autres pays où l'on pense bénéficier du produit global offert par le luxe (évènements privés, accueil personnalisé, collections privées…) bref, tout ce qu’offrent les maison de luxe à leurs clientèles qu’on ne trouve pas forcement au Maroc. Ajouter à cela l’exclusivité, un plus grand choix et les avantages fiscaux (même si cela changera bientôt)".

    Pour la rédactrice en chef du magazine Icône, il s'agit même d'une "évidence, non pas qu’ils (les consommateurs) le 'préfèrent' mais que les habitudes de consommation prennent parfois du temps à se modifier". Selon elle, "pendant des années, certaines marques n’étaient pas distribuées au Maroc. La clientèle marocaine habituée à la consommation de produits de luxe est très exigeante et voyage beaucoup, ce qui continue de favoriser l’achat à l’étranger. Consommer du luxe, ce n’est pas seulement acquérir un produit, mais c’est aussi - et peut-être surtout - vivre une 'expérience' hors norme, composée d’une multitude de codes qui entourent l’acte d’achat", explique-t-elle.

    "Lorsqu’on est en vacances, loin de chez soi ou dans une capitale mondiale réputée pour son élégance, son savoir-faire ou son expertise 'shopping', l’achat est alors entouré d’un aura ou d’un supplément d’âme qu’on ne peut pas acquérir à deux pas de chez soi. La possibilité de bénéficier de la détaxe entre aussi évidemment en ligne de compte".

    La guerre sans fin contre le faux

    Et la contrefaçon dans tout ça? "Le marché du luxe est destiné à une clientèle particulière, une personne qui peut se permettre un sac à 30.000 dirhams n'ira jamais acheter de la contrefaçon", tranche Sofia benbrahim.

    Même son de cloche chez Éléonore Bénit: "La circulation de faux existe au Maroc depuis des décennies et répond essentiellement au besoin d’une population (locale ou étrangère) qui n’aurait pas forcément les moyens d’accéder aux produits de luxe authentiques d’assouvir son désir. Pour autant, la contrefaçon demeure un enjeu majeur pour les géants du secteur, non tant pour l’aspect financier que pour une question d’image. Et c’est une guerre sans fin: plus un produit a du succès, plus il sera copié".

    Reste enfin le rapport si particulier qu'entretiennent les consommateurs marocains avec les produits de luxe. Il est de notoriété publique que les Marocains investissent beaucoup dans l'or, cette "valeur sûre, contrairement à un sac X ou Y qui fait son temps", estime Sofia Benbrahim.

    Pour Meryame Mellouk, les consommateurs marocains "font des achats 'investissement' dont ils savent impertinemment la valeur, et peuvent aller jusqu’à s’endetter pour acquérir un bien durable qui entre dans le patrimoine familial comme la joaillerie, les pièces de collection ou l'horlogerie".

    Qu'en est-il des autres secteurs du luxe? "Il me semble que celui de l’automobile au Maroc se porte extrêmement bien, et ce malgré la taxe de luxe créée il y a deux ans. Celui de l’horlogerie aussi, notamment pour certaines très grandes maisons comme Cartier ou Rolex. Avec la montre, la voiture est l’un des premiers marqueurs sociaux pour une population. Dans un pays comme le Maroc où l’hétérogénéité sociale est aussi forte, dire au monde combien l’on vaut équivaut à dire qui l’on est", conclut Éléonore Bénit.

    [LIRE L'ARTICLE EN ENTIER]

  • " La mode est une affaire de désir " - Interview de l'enfant terrible de la Mode [@marcjacobs #promiseconsulting #luxe #fashion ]

    LE MONDE, 26 AVRIL 2016

    "Nous n'aurions pas pu dire mieux : dans une interview sans tabou, abordant tous les sujets, commentant l'actualité la plus brûlante de la Mode et des Maisons de Couture, Marc Jacobs l'enfant terrible de la la Haute Couture et du Prêt-à-porter de luxe nous livre ici quelques-unes de ses vérités. Comme lui, nous pensons que le Luxe et la Création sont parfois peu compatibles avec l'accélération du temps qui amène certaines marques à faire coincider l'échéance de leurs Défilés et la mise en vente de leur pièces. Comme lui, nous pensons qu'une égérie virtuelle ne peut jouer le vrai rôle d'une amabassadrice de la marque et que probablement aucune héroïne de jeux vidéos n'incarnera avec autant de brio la femme Lancôme qu'Isabella Rosselini en son temps. Et comme lui enfin nous pensons que la Mode est une affaire de désir, tout comme l'Amour. A lire et à suivre donc." [Philippe Jourdan, CEO Promise Consulting]

    Il fume cigarette sur cigarette entre deux gorgées de Coca Light, parle vite et clairement, toujours avec une lueur amusée dans le regard : Marc Jacobs, 53 ans, a le charme tranquille et imparfait de quelqu'un qui a traversé de drôles de vies. Voilà plus de trente ans qu'il explore le monde de la mode, de la rue new-yorkaise au luxe parisien. Renvoyé de chez Perry Ellis en  1992 pour avoir imposé le look grunge sur les podiums, il s'épanouit dans son rôle de sale gosse prodige de la mode américaine qui a lancé sa marque à 23 ans. En  1997, il prend la direction créative de Louis -Vuitton, y invente un prêt-à-porter cultivé et iconoclaste à son image et collabore avec les plus grands artistes (Sprouse, Kusama, et autres).

    Mauvaises passes (plusieurs séjours en désintoxication), statut menacé par une jeune génération de designers américains, fin de contrat chez Louis Vuitton en  2013 (sa marque, qui porte son nom, -appartient encore pour 80  % au groupe LVMH) : Marc Jacobs résiste à tout. Et semble plus épanoui que jamais. Ses défilés new--yorkais sont des spectacles virtuoses uniques et très applaudis, il vient de lancer sa ligne beauté en Angleterre (seul pays où elle n'était pas distribuée) et ouvre la semaine prochaine une boutique parisienne (1). Avec un mélange de recul et d'assurance, le créateur s'emploie à jouir de son métier.

    Vos créations sont très en rupture avec l'obsession commerciale du moment. Comment l'expliquez-vous ?

    À mon avis, le prêt-à-porter et la couture ne sont rentables pour personne. C'est trop coûteux et cela touche trop peu de monde. Il y a trop de paramètres : les tailles, les formes, les couleurs, il fait froid ici, chaud là-bas, les Asiatiques veulent du coton, pas de la soie… Ce qui rapporte de l'argent, ce sont les parfums, les cosmétiques, les jeans, les tee-shirts, les accessoires, les sacs encore plus que les chaussures, car il n'y a pas de problème de taille. C'est accessible à tous. Pour moi, un défilé sert surtout à donner une certaine aura, un certain prestige à la marque… et donc à ses pendants " commerciaux ". Regardez ce que fait (très bien) Karl Lagerfeld chez Chanel.

    L'industrie de la mode tente de synchroniser défilés et mise en vente des collections. Qu'en pensez-vous ?

    Je comprends l'idée mais je pense que cela va créer d'autres problèmes. Cela vient du fait que les gens veulent tout de suite ce qu'ils ont vu sur Internet. Je suis pareil : j'ai repéré une veste Saint Laurent par Hedi Slimane et je promène sa photo dans toutes les boutiques ! Mais je ne vois pas comment concilier ce système avec une forme de créativité. Il est inutile de critiquer la vitesse de la vie, mais je ne suis pas sûr qu'il soit logique de s'adapter systématiquement à ces rythmes. C'est une des " beautés " de la mode : si j'ai très envie de quelque chose, je vais attendre six mois, même si je peux avoir tout de suite cent pièces qui ne m'intéressent pas. L'accessibilité immédiate n'a pas beaucoup de sens pour la mode, car c'est une affaire de désir, pas de besoin.

    Internet bouleverse la mode, et vous êtes depuis longtemps un créateur 2.0…

    Oui, j'ai été un des premiers à inviter des blogueurs à mes shows. Bryanboy commençait à être connu sur les réseaux sociaux ; j'ai décidé de donner son nom à un sac et puis on l'a invité au défilé. Tout est parti de là. Je sais que les blogueurs divisent mais il est impossible de généraliser. Certains ne comprennent pas en quoi leur avis compte. Tout le monde a une opinion aujourd'hui (il n'y a qu'à regarder les commentaires sur mon compte Instagram) et toutes sont valides. Mais vous n'êtes pas obligé d'y souscrire : si je n'aime pas le point de vue d'un critique, je ne lis pas ce qu'il écrit. Beaucoup de gens sont obsédés par les " stars Instagram " et leurs millions de followers. Mais en continuant à les " suivre " et à poster des commentaires – même négatifs –, ils nourrissent le monstre.

    Virtuelles ou non, les célébrités ont envahi la mode. Est-ce un problème pour vous ?

    J'ai longtemps hésité à faire défiler Lady Gaga, que je connais depuis ses débuts. Je ne voulais pas qu'elle éclipse la mode. Malheureusement, dans les médias, beaucoup n'ont parlé que de Lady Gaga… et pas de la collection. Si les journalistes veulent de vrais shows, ils devraient parler de mode. Il m'arrive, après avoir lu certaines critiques de défilés, de n'avoir aucune idée de ce à quoi ressemble la collection ! C'est une façon détournée de ne pas parler des vêtements. A une époque, les journalistes décrivaient aussi les vêtements qu'ils n'aimaient pas, ils avaient une connaissance de l'histoire de la mode, des références. Aujourd'hui, à cause de la pression des annonceurs, il devient difficile de donner son avis, c'est une forme de corruption. Mais c'est comme cela depuis toujours : ce sont les vainqueurs de la guerre qui écrivent l'histoire.

    Vous semblez de plus en plus libre, de défilé en défilé…

    Peut-être est-ce en partie parce que nous nous concentrons sur une seule collection depuis que nous ne faisons plus Louis Vuitton. Après la fin de ce chapitre, -Bernard Arnault a voulu investir dans la marque Marc Jacobs et a nommé un nouveau PDG, Sebastian Suhl. Il vient de chez Givenchy et avant de chez Prada, comprend la valeur du prêt-à-porter, sait être très à l'écoute. C'est un soutien. Je me sens libre de créer, quelque chose se pérennise. J'aime mettre en scène des défilés, c'est mon travail, et cela me rend heureux. Quand les gens viennent nous voir à la fin de la Fashion Week pour dire : " Merci d'être là, sans vous New York serait une Fashion Week ennuyeuse ", cela me donne de l'énergie pour aller plus loin.

    propos recueillis par, Carine bizet