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chine - Page 3

  • Le gros blues des #montres de #luxe [#bfmbusiness #philippejourdan]

    ARTICLE PARU DANS BFM BUSINESS LE 10 OCTOBRE 2016

    [POUR VOIR L'ARTICLE EN ENTIER]

    Sur le même sujet, lire l'éditorial dans l'Opinion : "Le tournant catonien de l'Empire du Milieu : l'enrichissement oui, l'ostentation non !" [CLIQUER ICI]

    Richemont a annoncé ce lundi que ses résultats devraient chuter de 45% au prochain semestre de son exercice décalé. Un symptôme de plus de la crise qui chahute l'industrie horlogère suisse.

    Gros temps sur la montre de luxe. La nouvelle publication de Richemont suit le mouvement de déclin. La maison-mère des horlogers Cartier et Jaeger-LeCoultre a annoncé ce lundi des prévisions inquiétantes pour les six prochains mois. Ses profits devraient chuter de 45%, alors qu'entre avril et août, ses ventes reculaient déjà de 13%.

    Et si ça va mal pour Richemont, la situation de ses concurrents est encore moins enviable. Le groupe de luxe limite la casse grâce à ses marques de joaillerie. Mais si on regarde le seul chiffre d'affaires de Cartier dans les montres, la chute dépasse les 30% selon UBS. Autant dire que chez ceux qui ne font que de la montre -les Patek Philippe, Tissot (Swatch Group), TAG Heuer (LVMH), Piaget ou Rolex- ça va saigner, prédit Philippe Jourdan, spécialiste du luxe chez Promise Consulting;

    Les montres en or, stigmate de la corruption


    montre, or, suisse, horlorgerie, luxeAprès des années de croissance joyeuse, 2015 a marqué le début de la morosité qui plombe toute l'industrie horlogère haut-de-gamme. La faute, en premier lieu, à la lutte contre la corruption en Chine. Depuis 2013, Pékin multiplie les mesures contre "l'habitude de se créer un réseau de relations et d'interdépendances autour de services rendus et de cadeaux remis" souligne Philippe Jourdan. Une politique qui nuit particulièrement aux montres de 20.000 à 100.000 euros, parce qu'affichées au poignet, elles sont plus visibles qu'une bouteille de coûteux cognac ou un joli portefeuille. Et donc plus stigmatisantes. "Les photos des montres en or et platine des leaders politiques et autres personnalités influentes se partagent des millions de fois sur les réseaux sociaux", explique le consultant en luxe.

    Du coup, les riches Chinois et les industriels, qui achètent d'ordinaire ces produits à l'étranger pour ne pas risquer de se faire avoir par les brillants contrefacteurs sur leur territoire, freinent drastiquement leurs achats. Et ça se voit dans les comptes: les exportations de montres-bracelets ont dégringolé de 54% au deuxième trimestre 2016, selon une étude Deloitte. Avec moins de 600 millions de francs suisses de ventes totales (contre 1,3 milliard en début de période), elles atteignent leur plus bas niveau depuis 2011.

    "Le nouveau riche n'a pas de culture horlogère"

    nouveau riche, montre, luxe, horlogerie, suisseEt puis plus globalement, les acheteurs traditionnels de montres de luxe réorientent leurs achats, explique le spécialiste du marché. Par exemple, les montres à complications, que les collectionneurs achetaient en série, attirent peu "le nouveau riche qui n'a pas de culture horlogère", souligne Philippe Jourdan. Ce dernier en achète une seule. Et comme ces marques le vantent dans leurs pubs, le mécanisme est si élaboré que les montres ne tombent jamais en panne. Donc son propriétaire n'a plus jamais besoin de la remplacer. Quant à l'entrée de gamme de la montre de luxe, pointe l'expert "une partie du marché est menacée par les montres connectées".

    Face à ce constat, le remède des horlogers pour sauver leurs ventes pourrait aggraver le mal. Parce que pour inciter des distributeurs de luxe, de plus en plus frileux, à continuer de leur acheter des stocks, les fabricants promettent de reprendre les invendus. Or ces rachats pèsent sur leur trésorerie. Et surtout, ces invendus, les marques les confient ensuite à des revendeurs qui les mettent sur le marché sur des sites spécialisés, à prix cassés. À l'arrivée, souligne Philippe Jourdan, "des ventes moins rentables et des pratiques qui nuisent pour longtemps à l'image d'exclusivité et de prestige de ces marques".

    Par Nina Godart, journaliste.

  • Le tournant catonien de l'Empire du Milieu : l'enrichissement oui, l'ostentation non ! (#Chine #luxe #riches]

    Philippe Jourdan

    Professeur à l'Université Paris Est / CEO Promise Consulting

     Jean-Claude Pacitto

    Maître de conférences à l’Université Paris Est / Chercheur associé à l'ESSCA

     

    ARTICLE PARU DANS L'OPINION EN DATE DU 02 NOVEMBRE 2016

    sous le titre : "Le Luxe en Chine : pourquoi le raffinement intimiste va supplanter le bling-bling ?"

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    chine,luxe,caton,lopinion,bling-bling,montre,xi jipingOn a trop souvent retenu de Caton l'Ancien (234-149 av. J.C.) l’image d'un conservateur borné obsédé par la destruction de Carthage. Il fût bien plus que cela. En effet, Caton fut d'abord et avant tout un homme politique lucide et réaliste. Il avait compris que l'afflux massif des richesses à Rome, suite à la fin de la seconde guerre punique, aurait des conséquences sociales désastreuses et que, s’ajoutant à l'adoption des mœurs politiques et philosophiques grecs dévoyés (dont le culte de la personnalité), il déboucherait à terme sur une fragilisation de la République romaine et un basculement dans un régime où les intérêts privés prendraient inévitablement le dessus sur le souci du collectif. La cupidité (« avaricia ») dont il ne cessa de dénoncer les effets délétères était, pour lui, incompatible avec la recherche du bien commun et la rigueur morale qui avaient toujours été des qualités valorisées dans le cursus politique romain. Dès lors, ses efforts pour limiter l'ostentation des richesses et sa lutte contre la corruption des hommes politiques ne connurent pas de répit. Dès -184 av. J.C., il tente vainement par des mesures coercitives, qui lui valurent le surnom de censeur, de lutter contre les courants de plaisirs, le goût du luxe et l’existence raffinée qui envahit la classe dirigeante romaine, versée dans les affres de la société de consommation.

    chine,luxe,caton,lopinion,bling-bling,montre,xi jipingD'une certaine manière, c'est bien le même combat que même aujourd'hui le président Xi Jinping. On aurait bien tort, en effet, de ne voir dans sa lutte implacable contre la corruption qu'un épisode de plus des luttes de pouvoir au sein de  la nomenklatura communiste. Certes, il y a là un fond de vérité. Mais par son ampleur et ses justifications idéologiques, elle est bien plus que cela. Au fond Xi Jinping établit le même constat que Caton l’Ancien en son temps : la société chinoise a subi, suite aux réformes économiques de Deng Xiaoping, des bouleversements tels qu'ils menacent aujourd'hui sa cohésion. Plus que l’enrichissement, ce sont les travers qu’il engendre qui sont évidemment pointés du doigt : la richesse, oui, son ostentation, non ! De surcroît, il ne pouvait échapper au président chinois que cet enrichissement rapide s’est accompagné, comme ce fût le cas à Rome, de l’adoption de mœurs qualifiées « d’occidentales », tels l’individualisme et l’hédonisme, que le président chinois juge incompatibles avec la culture chinoise.

    chine,luxe,caton,lopinion,bling-bling,montre,xi jiping« L’occidentalisme » n’est plus tendance en Chine, ce qui n’est pas sans conséquence pour le commerce des grandes marques de luxe occidentales, en général, et françaises en particulier. Mais la force de Xi Jinping est d'avoir compris que l'on ne combattrait pas ces nouvelles tendances avec les « oripeaux » de l'idéologie communiste. D'une part, parce que la réalité capitaliste du pays est un fait et, d'autre part, parce que ce retour à l'idéologie serait parfaitement inaudible surtout parmi les jeunes générations. Comme Caton l’Ancien mais de manière plus subtile encore, Xi Jinping en appelle aux valeurs traditionnelles chinoises. Ce n'est pas nouveau chez lui et bien avant 2012 les allusions à Confucius étaient légion dans ses discours. Là, ce ne sont plus des allusions mais une réhabilitation officielle et on a fêté en grandes pompes en 2014 le 2565ème  anniversaire de sa naissance. Confucius, mais pas seulement lui, revient en force et ce n'est pas un hasard. Les Occidentaux voient dans ce qu'ils qualifient volontiers de « récupération » un tournant conservateur visant à promouvoir les valeurs de hiérarchie et d'harmonie du corps social afin de limiter les effets de la contestation sociale. Vision trop limitative car reposant sur un postulat instrumentaliste ! Xi Jinping, comme Poutine en Russie, seraient de parfaits cyniques qui instrumentaliseraient les valeurs à des fins personnelles. Peut-être. Mais dans les deux cas cités, rien interdit de penser qu'ils soient convaincus de la « justesse » de ces valeurs. Xi Jinping, comme Poutine, connait ses classiques !

    chine,luxe,caton,lopinion,bling-bling,montre,xi jipingPour Xi Jinping, l'héritage de Confucius s’inscrit sur le plan de la morale : c'est de rectitude morale, de respect dû aux anciens, de désintéressement, valeurs que corrompent le luxe et l’enrichissement individuel, dont il s’agit ici. Pour Xi Jinping, la Chine doit renouer avec ses traditions anciennes, car il y a toujours, au sein de la société chinoise, cette croyance que l’ouverture à l’Occident s’accompagne d’une perversion morale, à l’image du commerce triangulaire mis en place par les Anglais au 19ème Siècle, dans lequel les opiums du Bengale et de Malwa, produits en Inde, procuraient l’argent métal nécessaire à l’achat du thé chinois exporté à Londres. Le président chinois souligne toujours le fait que les communistes chinois ne sont ni des « nihilistes historiques ni des nihilistes culturels ». La rupture avec le maoïsme de la révolution culturelle est ainsi total et l’appel à la mémoire historique une constante de ses discours. De la même façon, Xi Jinping souligne aussi le fait que politiquement et depuis 5000 ans la Chine a toujours suivi des voies politiques différentes de celles de l'Occident. Façon de signifier à ses interlocuteurs occidentaux que la Chine dissocie développement économique et adoption d'un régime politique libéral et que le libéralisme politique ne fait pas partie de son ADN !

    chine,luxe,caton,lopinion,bling-bling,montre,xi jipingSi les cadeaux sont un élément constitutif de la culture chinoise (le fameux « Guanxi »), l'ostentation des richesses, la cupidité ne le sont pas : ainsi le détournement d’une coutume traditionnelle à des fins égoïstes constitue désormais un crime, un bien mauvais signal pour l’industrie horlogère de luxe, en particulier. Les arguments de Xi Jinping même s'ils se fondent sur des référents culturels forcément différents  de ceux de Caton sont au fond les mêmes : la cupidité et l'individualisme sont des valeurs qui ne peuvent être érigées en modèles et qui à terme détruisent le corps social. Il ne s'agit donc pas de les combattre seulement dans leurs effets (« la corruption ») mais aussi à leur racine (« la cupidité »). Et ce combat ne peut être que culturel. Mais à la différence de Mao, Xi Jinping ne rêve pas d’un Homme Nouveau en faisant table rase du passé. Son objectif est inverse : c'est en ré-enracinant les Chinois dans leur histoire qu'on sera le mieux à même d'éradiquer les effets indésirables de la modernisation économique. Dans un secteur aussi emblématique que le luxe, les conséquences de cette politique sont déjà visibles. Des collections chinoises apparaissent, puisant leur inspiration dans le passé artistique de la Chine avec un mot d’ordre : l’élégance est toujours présente mais pas son corollaire trop tapageur : le « bling-bling ». L’ère est à l’élégance discrète, au luxe de bon goût, au raffinement intimiste, et non plus désormais à l’affirmation sociale de fortunes vite amassées où l’ostentation est une stratégie de différenciation statutaire revendiquée. Le projet économique de Xi Jinping pourrait être celui du conservatisme éclairé (on se souvient de la célèbre formule de François Guizot, « enrichissez-vous par le travail, par l’épargne et la probité »). En tout état de cause, le message de Xi Jinping aux élites est sans ambiguïté : « Enrichissez-vous mais ne le montrez pas ! ».

    Soyons clair : ce qui se déroule actuellement en Chine ne relève pas d'un « sursaut » conjoncturel initié par des dirigeants qu’effraient les conséquences sociales de la modernisation économique. C’est un mouvement de fond, qui puise ses racines dans la Chine millénaire, et c’est toute l’habileté de Xi Jinping de l’avoir compris. Plutôt que de se focaliser sur la seule lutte contre la corruption (en espérant qu’elle prendra fin un jour), les chefs d’entreprises désireux d’exporter et de vendre aux Chinois devraient se plonger dans les classiques de la littérature chinoise, la meilleure manière de prédire quel environnement les attend dans les prochaines années. Une certitude : le capitalisme chinois ne sera pas de facture libérale-libertaire !

  • Le #succès du #sac Lady #Dior sur #WeChat [#Chine #Commercialisation #LadyDior #ventes #luxe]

    Le succès du sac Lady Dior sur WeChat

    By Romain, 2016-10-10, Le Journal du Luxe, Business

    Dior a testé les ventes du sac Lady Dior sur le service de messagerie chinois WeChat. La Maison de luxe a été agréablement surprise par le succès de cette opération.

    Dior a pris une bonne décision : Investir WeChat en août 2016 et lancer une campagne inédite sur l’application chinoise pour faire face au ralentissement des achats de luxe effectués par les Chinois en Europe en 2015. Grâce à l’ouverture d’une boutique officielle sur WeChat, Dior a commercialisé avec succès son sac « Lady Dior Small China Valentine ».

    La question qui se pose : WeChat – la clé de vente pour les marques de luxe en Chine ?

    [LIRE L’ARTICLE ENTIER]

  • «Le #luxe subit un profond changement de modèle» via @Lopinion

    Associé fondateur du groupe de conseil et d’études Promise Consulting, Philippe Jourdan décrypte la crise que traverse le secteur
    «Le #luxe subit un profond changement de modèle»

    By Muriel Motte, 19-09-2016+, L’Opinion

    [LIRE L’ARTICLE EN ENTIER DANS L'OPINION.FR]

    La baisse de la livre a fait flamber de 36 % les ventes de produits de luxe au Royaume-Uni le mois dernier. Les variations des taux de change ne sont pas le seul élément perturbateur pour les groupes du secteur : digitalisation, ralentissement de la demande chinoise, attentats, les défis s’enchaînent et provoquent parfois des accidents industriels. Spécialiste des marques, Philippe Jourdan anticipe une croissance annuelle de 2 % du marché des produits de luxe dans les prochaines années.

    Quelle est la nature de la crise que traverse le secteur du luxe ?

    Il s’agit d’un profond changement de modèle dont l’effet est amplifié par une conjoncture économique difficile. Jusqu’à la crise financière, le marché des biens de luxe était tiré par une forte demande à laquelle répondait l’offre des grandes maisons qui se voulaient exclusives, et qui contrôlaient les prix et la distribution via le rachat des licences et la création de boutiques en nom propre. Tout cela évolue très rapidement.

    Les groupes de luxe fonctionnaient principalement sur une logique monocanale : la boutique. Ils ont aujourd’hui encore du mal à se positionner sur le schéma de l’omnicanal qui se développe avec Internet. Le ralentissement de la croissance mondiale, puis les attentats, ajoutent à ces perturbations car le marché du luxe est très fortement « drivé » par l’activité touristique (...)

    Cette crise est donc aussi imputable à la forte dépendance du luxe à la Chine ?

    Les Etats-Unis restent dominants et représentent un tiers du marché mondial du luxe. Mais 70 % de la croissance de ce marché au cours des dix dernières années a été le fait de la Chine. Et ce sont les Chinois qui réalisent hors de chez eux l’essentiel (70 %) des achats de produits de luxe.

    Dès que la demande chinoise ralentit - c’est l’une des conséquences de la politique anticorruption et du ralentissement économique du pays entre autres - ou qu’une menace pèse sur le tourisme mondial, le luxe en ressent les effets. C’est le cas aujourd’hui. Les géants du secteur doivent être vigilants sur un autre point : Pékin aura tôt ou tard le souci de rapatrier en Chine continentale un marché qui lui échappe largement, car les taxes imposées sur les biens de luxe rapportent aux caisses de l’Etat. (...)

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    La croissance du marché ne dépend plus de ceux qui ont énormément d’argent, mais de ceux qui en gagnent de plus en plus. Ce n’est pas du tout la même clientèle.

    Les marques doivent s’adresser à de nouveaux profils, des consommateurs plus jeunes, plus cosmopolites, mieux éduqués en matière de luxe mais plus critiques. Et habitués à comparer les prix et les produits puisqu’ils sont évidemment de plus en plus « digital natives ». Il s’agit d’une mutation très profonde, qui génère beaucoup d’interrogations sur la stratégie à mener.

     

    La stratégie digitale est-elle une source de différenciation entre les grands groupes mondiaux ?

    promise consulting, luxe, changement, mutation, digitalisation, chine, USA, croissance, conjoncture, tourism, omnicanal, France, transformation profil, relation-client, différenciation C’est un secteur parfois conservateur qui a du mal à accepter de perdre le contrôle de la distribution, mais tous sont aujourd’hui très actifs. Un des premiers bouleversements est venu de la comparaison mondiale des prix par des clients connectés et globe-trotteurs.
    Face à cela, Chanel a annoncé l’an dernier sa volonté d’établir progressivement un meilleur équilibre des prix de ses produits dans les grandes zones géographiques, Chine, Europe, Etats-Unis. Tous y viendront sans doute mais c’est très complexe en raison des coûts d’approche et des taxes différents, sans oublier les variations de taux de change ! (...)

    [SE RENSEIGNER SUR LE DEUXIÈME BOULEVERSEMENT]

    Google ou Apple débauchent des talents dans les groupes de luxe et veulent investir ce secteur. Menacent-ils les acteurs traditionnels ?

    La dernière génération des acheteurs de luxe, notamment Chinois, est particulièrement adeptes d’objets high tech au détriment des produits plus classiques. Dans ce sens, ces géants peuvent être une menace. (…)

    Le marché mondial du luxe croissait à deux chiffres au début du siècle, un taux tombé autour de 2 % aujourd’hui. Quelle est la « nouvelle normalité » pour les années à venir ?

    La projection moyenne pour les prochaines années est de l’ordre de 2 % à taux de change constants, ce n’est pas si mal pour un marché qui pèse déjà 240 milliards d’euros.

    Nous sommes face à des consommateurs plus exigeants, des marchés plus mûrs, peut-être allons-nous commencer à faire du marketing et à revenir à des fondamentaux de la relation-client, de la qualité de l’offre et du service. (…)

     

     

  • #Maserati séduit les chinois [#automobile #Chine #croissance #luxe @Maserati]

    Maserati séduit les chinois

    By Romain -29 juin 2016 – Journal du Luxe Business

    Maserati vend de plus en plus de voitures hautes de gamme en Chine.

    Le constructeur italien a connu une croissance significative sur le marché chinois depuis 2004. Son partenariat avec Poly Technologies semble avoir porté ses fruits. L’entreprise d’État en Chine a contribué à une stratégie permettant d’accroitre les ventes de Maserati.

    Résultat, le marché de l’automobile chinois est le deuxième plus important de Maserati. La forte demande a poussé le constructeur italien à construire son réseau de concessionnaires au sein de 40 villes chinoises à l’instar de Shangai, Shenzen ou Chengdu.

    Ainsi, Maserati a vu ses ventes augmenter de 150 % à hauteur de 9 400 modèles par rapport à 2014. Au niveau mondial, cette croissance s’est élevée à 137% sur la même période.

    Si le marché asiatique connait quelques réticences à l’égard des produits de luxe, cela ne semble pas se confirmer pour le segment de l’automobile.

    [LIRE L’ARTICLE EN ENTIER]

  • Conférence "Luxe et Chine" [30/06] Partageons les temps forts de l'événement [#promiseconsulting @adetem]

    [RETROUVER LES PHOTOS SUR FLICKR]

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    Par Pr Philippe Jourdan et Chunyan Li

    Le Jeudi 30 Juin 2016, au Café l'Adjugé, au sein de la prestigieuse maison de ventes Drouot, Promise Consulting a animé une conférence sur le thème "Luxe et Chine : enjeux et perspectives pour 2016 et au-delà". 

    40 personnes au total, professionnels dans les plus grandes maisons du luxe, journalistes et consultants dans les univers du luxe, de la mode, de la beauté et du tourisme, se sont retrouvées à l'occasion d'un petit-déjeuner Conférence, de 8h30 à 10h30, donné par la société Promise Consulting. 

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    Poursuivant un cycle de conférences sur les tendances et les perspectives de développement du marché du luxe dans le Monde, Philippe Jourdan, associé fondateur, et Chunyan Li, consultante senior, spécialiste de la Chine, ont présenté un vaste tour d'horizon des perspectives et des enjeux du marché du luxe chinois avec une double volonté. D'une part isoler les facteurs conjoncturels des facteurs structurels, afin de discerner les opportunités de croissance dans un contexte économique certes plus "chahuté" mais porteurs également de nouvelles opportunités pour les marques de luxe occidentales. D'autre part, apporter l'éclairage d'une spécialiste de la culture chinoise afin de prendre en compte l'émergence d'attentes nouvelles, en particulier celles des plus jeunes générations vis-à-vis des produits de luxe.

    CE QU'ILS ONT RETENU DE CETTE MANIFESTATION

    CHUNYAN LI 

     

     

    PHILIPPE JOURDAN

     

     

    UNE ECONOMIE EN PHASE DE MUTATION

    Les deux conférenciers ont dans un premier temps rappelé quelques indicateurs économiques qui permettent de dresser un état de santé de l'économie chinoises dans le Monde : une croissance ralentie mais toujours positive, une dévaluation récente du Yuan mais avec des prévisions qui doivent prendre en compte la volonté politique des autorités chinoises de réduire leur dépendance vis-à-vis de la monnaie américaine (et en premier lieu de la dette américaine). Dans cette perspective, la transition de l'économie chinoise du "Made IN China" vers le "Made BY China" puis vers le "Made FOR China" se poursuit, même si la part du PIB consacré à la consommation intérieure et aux dépenses de l'Etat Chinois demeure encore en retrait, par rapport à celles traditionnellement réservées aux investissements et aux exportations nettes.

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    UNE ECONOMIE DU LUXE TRÈS (TROP) DÉPENDANTE DES ACHATS DES TOURISTES CHINOIS

    En 2000, 10 millions de touristes ont parcouru le Monde. En 2020, une projection situe à 200 millions le nombre de touristes chinois qui se rendront à l'étranger au cours de l'année. En 2015, ils ont été près de 105 millions à se déplacer en dehors de la Chine. Certes, la première destination régionale reste, et de loin, l'Asie, avec toutefois un ralentissement des déplacements à Hong-Kong (en réponse aux manifestations sinophobes de la population résidente à Hong-Kong) et une bonne tenue du tourisme chinois en France, malgré un climat sécuritaire peu favorable. Au final, près de 77% des achats de produits de luxe ("personal luxury goods") achetés par les Chinois le sont à l'étranger (dont 24% dans les pays asiatiques proches et 53% en dehors de cette sphère).

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     CHINE : "IT IS ALL ABOUT DIGITAL, IDIOT"

    Avec plus de la moitié de la population connectée (50,3%), près de 3h45 passé en moyenne par jour sur les réseaux digitaux, et 594 millions de Chinois connectés depuis leur Mobile, Internet est une réalité incontournable du paysage chinois en matière de communication et de recherche d'informations. Un constat qui se double d'une autre réalité : les Chinois sont de plus en plus nombreux à acheter en ligne et devrait dès la fin de l'année 2016 dépasser le commerce américain en ligne avec une projection d'achats de 371 milliards de dollars contre 326 milliards de dollars pour les US.

    Certes, le paysage numérique chinois comporte ses spécificités et est très différent de celui de l'Occident. A chaque type d'applications digitales développées en Occident (Moteur de recherche, Réseaux Sociaux, Réseaux de Micro-Chats et de Micro-Blogging, etc.), correspond sa version - et pas seulement son clône, loin s'en faut - chinois. En particulier, parmi tous les réseaux sociaux, Weibo, le Twitter chinois, et WeChat, une combinaison de Facebook, WhatsApp et Skype, sont devenus les outils de promotion les plus privilégiés par les entreprises. Ils comptent respectivement 222 millions et 650 millions d’utilisateurs actifs en 2015.

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    LA CULTURE CHINOISE : ENTRE GUANXI ET MIANZI

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    "De même qu'un arbre a besoin de son écorce, une personne a besoin de sa face", selon un proverbe chinois. La culture du Mianzi consiste ("face") accorde une grande importance aux formes de respect et de reconnaissance. Chacun vit sous et par le regard des autres : une tendance des élites chinoises est donc de se comparer systématiquement aux autres, selon des critères de réussites professionnelles ou personnelles. Les produits de luxe permettent donc aux Chinois les plus fortunés de matérialiser aux yeux des autres leur statut social, leur situation financière et de façonner ainsi l'image qu'il souhaite renvoyer à leur entourage (...).

    En Chine, "la formalité doit être réciproque". Les Chinois attachent une grande importance aux relations sociales, autrement dit au fameux Guangxi avec son cercle de proximité. Le fait d'avoir un bon "Guanxi" permet de bénéficier de soutien mutuel et de procéder ou de résoudre les problèmes plus rapidement. Enfin, la faveur - "RenQuing" en Chinois - peut constituer un crédit ou un débit. Dans cette optique, offrir un cadeau de valeur, que ce soit un produit ou une expérience marquante valorise également la "face" ("Mianzi") de son interlocuteur (...).

    TROIS GÉNÉRATIONS DE CLIENTS DU LUXE EN CHINE

    Il existe désormais trois générations clairement identifiées de consommateurs de produits de luxe en Chine, qui diffèrent fortement par leur profil, leurs attentes et leur expérience du luxe.

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    La première génération est celle des Baby Boomers. Nés entre 1950 et 1964, ils ont pleinement vécu sous l'ère du Président Mao et montrent un état d'esprit marqué par le nationalisme, l'idéalisme et une vie marquée dans leur jeunesse par la frugalité. La Révolution Culturelle a marqué pour eux une fragilisation durable des valeurs traditionnelles et ancestrales de la société chinoise et certains d'entre eux se remémorent la grande famine de 1958 à 1961. En position de décideurs, sûrs de leur pouvoir, ils associent le pouvoir et la richesse, qui leur permet d'obtenir tout ce qu'ils souhaitent et dont ils ont été privés dans une première partie de leur vie.

    La deuxième génération est celle de la Génération X (1965-1979). Enfants de la réforme économique entamée en 1978, ils ont été éduqués par MAO mais formés par Bill Gates. Cette tension forte a donc entraîné, chez eux, un désarroi et un certain sentiment d’insécurité. Raison pour laquelle cette génération se montre d’abord opportuniste et recherche la sécurité matérielle. Ils ont été parmi les premiers à consommer des produits de luxe, 60 % d’entre eux achètent ces produits pour augmenter leur estime de soi. Environ 80 % des entreprises privées en Chine sont gérées par des représentants de cette génération. 

    La troisième génération enfin est celle de la Génération Y (1980-1995). Elle a été la grande bénéficiaire de la réforme économique et ce, dès son enfance, sans avoir traversé de périodes très difficiles. Elle se retrouve confrontée à une grande variété de choix de consommation. Par conséquent, même si elle garde une racine chinoise, ses comportements et ses habitudes de consommation s’occidentalisent. Prendre un Big Mac au Mc Donalds’ ou un café au Starbucks, utiliser l’Iphone ou l’Ipad pour se connecter sur Internet et discuter avec des inconnus, ou encore, s’acheter des produits sur WeChat ou des sites de e-commerce, fait partie de leur vie quotidienne.

    LES  MARQUES DE LUXE FRANCAISES QUI DEMEURENT TRES APPRECIEES

    La Conférence s'est conclue sur la présentation des résultats du Baromètre Front Row mené conjointement par Promise Consulting et BNP Exane. Ce baromètre mesure dans différents pays l'Exclusivité et la Désirabilité des Marques de Luxe dans les univers de la Mode (prêt-à-porter, sacs et chaussures) et des Cosmétiques (parfums, soin et maquillage). 

    [RETROUVER L'INTEGRALITE DES RESULTATS EN CLIQUANT ICI]

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    A PROPOS DE PROMISE CONSULTING

    Depuis 2000, Promise Consulting, anciennement Panel On The Web, permet aux décideurs de prendre les bonnes décisions.

    Grâce à un accompagnement et des études scientifiques ad hoc, Promise Consulting renforce le lien entre les belles marques et les clients tout en maximisant leur retour sur investissement marketing. Grâce à ses équipes du Conso Lab et du Luxury Lab, Promise Consulting délivre une expertise pointue en études de marché et d’optimisation des marques dans les univers de la consommation, de la distribution, du luxe et de la beauté. La société est établie à Paris et à New-York. Elle dispose de panels online dans plus de 35 pays en Europe, Amérique, en Asie et en Afrique. 

    Elle a créé une méthodologie innovante de mesure de la performance de marque et du ROI des investissements centrés sur la marque : Monitoring Brand Assets©. Cette méthodologie a été déployée dans près de 50 pays à date, porte sur l’étude de 250 marques dans les secteurs les plus divers et totalise plus de 1.000.000 questionnaires administrés en ligne dans le monde. Récompensée 8 fois en 12 ans, par la profession au plan national et international pour ces méthodologies innovantes, Promise Consulting accompagne les plus grandes marques de luxe, de cosmétiques et de distribution dans leur développement tant sur les marchés français qu’internationaux. La société intervient également dans de nombreux secteurs d'activité, chaque fois que les marques souhaitent disposer d'une stratégie de croissance éclairée pour mieux comprendre leur marché, s'adresser à leurs consommateurs, séduire et fidéliser leurs clients.

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