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4.d- Digital - Page 12

  • How the Korean Innisfree Became the Most Popular #Beauty #Brand on #Baidu in China [#cosmetics #Korea #China]

    FROM L2 / THE DAILY THURSDAY / MARCH,31, 2016

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    Innisfree is one of the most popular Korean beauty brands in China, as evidenced by its high search volume on Baidu, Taobao, and Youku. (Innisfree was the top Beauty brand according to both the Taobao and Baidu Indexes.) L2 research finds the success of Innisfree to be a result of robust digital properties on the brand site, mobile, in-store and on social media.

    Innisfree maintains a sophisticated brand site designed for consumers to spend time on; a gamified cross-channel loyalty program, user-generated content syndicated from multiple social platforms, and video libraries are among the features offered. Furthermore, the brand site ensures product research and purchases are seamless with grid pages that include quick-view and product pages featuring reviews and recently-viewed products. The brand’s site is also mobile optimized with swipeable carousels and mobile-specific offers.

    Social media also plays an important role in Innisfree’s success. Consumers can create a customer profile by logging in with their Weibo, QQ, or Alipay accounts. These accounts allow Innisfree to create an omnichannel loyalty program that tracks online and offline purchases. Users can also gain points by engaging on social media or checking into a brand site.

    Innisfree’s Spring 2015 social campaign “Summer Love”, featuring Korean influencers Lee Minho and Yoona, became one of the most successful campaigns among Korea Beauty peers. The campaign promoted the Innisfree Summer Foundation Cushion with five videos on Youku with the storyline of a young couple. The two most viewed videos from the campaigned averaged 181,000 views, more than four times the brand’s average video view count. The Youku campaign was supported by desktop and mobile advertising, as well as WeChat and Sina Weibo promotions. The most successful WeChat post was viewed 10,600 times while the campaign’s Sina Weibo post remains the brand’s most engaging post with 2,000 interactions. But much of the success is evident in the sheer number of users who spread the word; the campaign hashtag #innisfree received 17.7 million impressions and 36,000 mentions on Weibo. Yet, Innisfree expanded the campaign beyond just promotions, and connected the buzz to shopping. The popular couple remains featured on the Innisfree Tmall site to promote products and maintain brand buzz.

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  • Après avoir longtemps résisté, le #luxe essaye de rattraper son retard dans le #commerce en ligne

    ACTUS REUTERS

    Après avoir longtemps résisté, le secteur du luxe essaye de rattraper son retard dans le commerce en ligne, canal devenu crucial pour capter davantage de croissance et appréhender une clientèle de plus en plus jeune, volatile et connectée.

    Longtemps rétif, le secteur du luxe tente de rattraper son retard dans le commerce en ligne, canal devenu crucial pour capter davantage de croissance et appréhender une clientèle de plus en plus jeune, volatile et connectée. Pris de vitesse par la rapidité avec laquelle évoluent les nouveaux consommateurs du luxe, notamment asiatiques, les groupes comme LVMH, propriétaire de Louis Vuitton ou Céline, Dior, Kering (Gucci) ou Hermès n'ont d'autre choix que de s'engager de façon plus volontariste dans le digital, au prix d'importants changements dans leur culture d'entreprise.

    "Nous sommes à un tournant, avec une vraie prise de conscience de la nécessité du digital", estime Mélanie Flouquet, analyste de JP Morgan, pour qui le e-commerce constitue un "gros enjeu à moyen terme" pour le secteur. Pendant que la croissance du marché mondial du luxe a ralenti aux environs de 5% en 2014, celle des ventes en ligne a atteint 30%, après une hausse annuelle moyenne de 28% entre 2011 et 2013, selon le cabinet Bain & Co.

    NÉCESSITÉ DE DÉVELOPPER LE MULTICANAL

    Le "multicanal", qui efface les frontières entre e-commerce et magasins en dur, s'avère d'autant plus nécessaire qu'après une phase d'expansion massive, nombre de marques ont stabilisé leur réseau et ne peuvent compter sur des ouvertures de boutiques pour accroître leurs ventes.

    Grâce à une stratégie digitale très poussée lancée il y a cinq ans, Burberry a signé, avec Hermès, une des meilleures croissances organiques du secteur en 2014. "L'omnicanal est un levier de croissance et de présence absolument indispensable. Les groupes de luxe n'ont pas d'autre choix que d'être sur tous les canaux de distribution", note Marc-André Kamel, associé de Bain & Co, qui observe que chez les jeunes de 15 à 25 ans, "un produit qui n'existe pas sur un smartphone n'existe pas tout court".

    LVMH "EN TRAIN DE S'ADAPTER"

    Le succès du site ouvert par Cartier (groupe Richemont <cfr.vx)>aux Etats-Unisa fait prendre conscience au secteur que des produits pouvaient être vendus en ligne à des prix très élevés sans dégrader leur image. La conversion annoncée de Chanel - la marque qui ne vend que des cosmétiques en ligne a annoncé qu'elle serait prête pour le multicanal à la fin 2016 - et la flambée boursière de Yoox après son rapprochement avec le site Net-a-Porter, (Richemont), témoignent aussi de l'intérêt stratégique de ce canal de distribution.

    Bernard Arnault, PDG de LVMH, a reconnu devant les actionnaires du groupe que "de plus en plus de produits vont se vendre sur Internet" et déclaré que le groupe "était en train de s'adapter à cette évolution". Acheter un produit en ligne et pouvoir le faire livrer en magasin ou commander dans un magasin un produit indisponible pour le faire livrer à domicile font partie des services devenus incontournables. Et LVMH "entend les proposer à l'avenir pour la plupart de ses marques", aux dires de son directeur financier, Jean-Jacques Guiony.

    Chez Louis Vuitton, les ventes en ligne représentent environ 2% à 3% du chiffre d'affaires, selon les analystes. Mais le malletier reste, selon un gérant d'actifs, "encore loin d'une expérience omnicanal globale", même s'il est plus avancé que d'autres comme Prada, Dior ou Hermès qui ne vendent qu'une poignée de sacs en ligne, sans parler de Céline, autre marque de LVMH, qui ne dispose pas de site marchand. Estimant que "l'omnicanal doit faire partie des services proposés aux clients", Axel Dumas, gérant d'Hermès, a évoqué à l'occasion des résultats annuels du sellier "des investissements assez lourds en 2015-2016 dans les systèmes informatiques et le site".

    MUTATION

    Chez Gucci (Kering), aux prises avec une délicate relance, le multicanal "compte parmi les priorités", a fait savoir le directeur financier du groupe, Jean-Marc Duplaix. La griffe, qui réalise environ 3% à 4% de ses ventes en ligne, selon les estimations, entend lancer cette année une nouvelle plate-forme de e-commerce.

    Le digital est aussi synonyme d'une profonde mutation du "business model" du luxe car vendre en ligne n'est pas simple techniquement et difficile à mettre en place (répartition des produits entre les différents canaux de distribution, gestion des stocks, logistique de livraison), relève Marc-André Kamel.

    Les marques savent qu'elles ne peuvent y échapper mais "n'arrivent pas encore à maîtriser l'infrastructure leur permettant de proposer une boutique en ligne totalement optimisée", résume Uche Pézard, directrice exécutive du cabinet Luxe Corp. Soucieuses de pouvoir assurer un service sans défaut, conforme à l'image qu'elles véhiculent, certaines griffes préfèrent retirer des produits de leur site car elles n'arrivent pas encore à optimiser leurs systèmes et ne veulent pas décevoir les clients.

    DIFFICILE DE MODIFIER LA CULTURE D'ENTREPRISE

    Toutes n'en sont pas au même stade de réflexion (environ 35% des marques de luxe ne vendent pas en ligne) et le fossé culturel reste important avec le monde de la technologie. "Le plus difficile, c'est peut être de modifier la culture d'entreprise et les hommes. C'est de leur expliquer que c'est un bien et non un mal pour les magasins", note l'associé de Bain.

    L'Europe continentale est d'ailleurs plus rétive que le Royaume-Uni ou les Etats-Unis. La part du e-commerce dans les produits de luxe y est estimée entre 2% à 3%, contre 7%-8% au Royaume-Uni et 10% aux Etats-Unis. De l'avis général, si les perspectives sont prometteuses en Europe et aux Etats-Unis, elles semblent encore éloignées en Chine où les marques sont confrontées à l'explosion du marché gris qui représente, selon Bain, 15% des achats de produits de luxe effectués dans le monde par la clientèle chinoise.

    Tant que d'authentiques produits seront vendus sur des sites chinois 30% moins cher que dans les magasins, les marques ne voudront guère ouvrir leurs propres sites dans le pays. Le digital, qui est aussi une source d'amélioration de la rentabilité - il élève le taux de ventes au mètre carré et allège les dépenses publicitaires - pourrait compter pour 40% de la croissance du marché mondial du luxe attendue d'ici à 2020, soit environ 35 milliards sur les 88 milliards d'euros prévus, selon les estimations d'Exane BNP Paribas.

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  • Réseaux sociaux en Chine : Une efficacité accrue à un moindre coût [#china #luxury #fashion #brand]

    Chunyan LI, co-animera avec Pr Philippe Jourdan la Conférence "Luxe et Chine : enjeux et perspectives", donnée le 14/04, 8h30-10h30, Palais Brongniart, dans le Cadre du Cycle Parole d'Expert, Printemps des Etudes 2016. Elle nous livre ici son décryptage des réseaux sociaux en Chine.

    Parmi les plus grands réseaux sociaux chinois (QQ, Qzone, WeChat, Baidu Tieba et Sina Weibo), Weibo (Twitter chinois) et WeChat (combinaison de WhatsApp, de Facebook et de Skype) restent aujourd'hui les plus valorisés par les entreprises pour faire la promotion de leurs marques, produits ou services en Chine. Ils possèdent respectivement 650 millions et 222 millions d'utilisateurs actifs en 2015, et y sont devenus un outil incontournable de promotion et un élément essentiel d'une stratégie marketing. Explications. Par Chunyan Li, fondatrice de FEIDA Consulting, auteure du livre « Réussir sur le marché chinois » (Eyrolles).

    Le mariage de LIU Shishi et de WU Qilong, deux stars chinoises, a attiré énormément d'attention en Chine ces derniers jours. La jeune mariée a très récemment partagé ses photos de couple sur Weibo en faisant la promotion des marques de parrainage : Roger & Gallet et Godiva. Elle possède 24 millions d'adeptes qui suivent son compte (« followers »), et son mari, 41 millions. Plusieurs autres marques se trouvent aussi sur leurs photos de mariage qui circulent sur cette application : De Beers, Carven et Roseonly.

    Cette anecdote souligne à quel point le numérique est en train de transformer les modes de promotion en Chine. L'internet foisonne de « Key Opinion Leaders » (KOL) de ce type : par exemple, YAO Chen, une des stars ayant le plus d'adeptes sur Weibo (79 millions, soit plus que la population française) a récemment partagé ses photos prises lors d'une soirée de gala durant laquelle elle portait une robe Burberry en noir et des chaussures Jimmy Choo en rouge. Ou encore, un de mes amis chinois, un expert en soins de beauté féminine suivi par plus d'un million de Chinois sur Weibo, a récemment été invité par une marque de cosmétiques française pour un séjour d'une semaine à Paris. Il est supposé publier, en retour, plusieurs messages et articles sur Weibo et WeChat au sujet de cette marque.

    Une efficacité accrue à un moindre coût
    Nombre d'autres marques ont également engagé des KOL pour promouvoir leurs marques en Chine : Chanel (ZHOU Xun), Piaget (GONG Li), Baume & Mercier (CHEN Kun) et bien d'autres. Dans le même but, la plupart des marques occidentales présentes en Chine ont créé des comptes publics sur les réseaux sociaux, sur lesquels les consommateurs abonnés peuvent suivre leurs actualités. Ces marques y lancent systématiquement leurs campagnes de promotion, notamment lors des différentes fêtes (Nouvel An chinois, Saint-Valentin, Fête de la Lune, ...). Cela leur permet le plus souvent une efficacité accrue à un moindre coût, même s'il devient aussi assez coûteux de lancer des campagnes en ligne.

    Ainsi, les réseaux sociaux deviennent un outil incontournable de promotion et un élément essentiel d'une stratégie marketing en Chine ; ceci s'explique par plusieurs raisons :

    Tout d'abord, la Chine est entrée dans une nouvelle ère numérique : fin 2015, elle dispose de 688 millions d'internautes, soit plus de 50 % de sa population ; ceux-ci passent en moyenne presque quatre heures par jour en ligne ; environ 90% d'entre eux se connectent à Internet via leur téléphone mobile, et 19 % uniquement via ce média. En particulier, les jeunes générations sont hyper-connectés au numérique, et parfois excessivement : il n'est pas inhabituel de voir deux personnes s'asseoir face-à-face, sans échanger un seul mot, chacun la tête penchée sur son portable, pour mettre à jour leurs publications sur WeChat, par exemple...

    Ensuite, le nombre d'adeptes sur les réseaux sociaux chinois peut grimper de manière beaucoup plus rapide qu'en Occident, grâce à une base d'utilisateurs à la fois large et active, surtout quand il s'agit d'une célébrité, quand il survient un événement spécifique ou lorsqu'un sujet brûlant émerge. Une illustration : il a suffi à HAN Han, un célèbre écrivain chinois très connu au profil atypique, d'ouvrir son compte sur Weibo, en 2010, et de taper le seul mot « Hello » (en chinois) pour s'attirer en deux jours plus de 10.000 commentaires et 6.000 « retweets ». Quatre jours plus tard, il disposait déjà de 80 000 adeptes.

    Sur Weibo, il est possible d'exprimer davantage de sens en chinois
    En outre, le fonctionnement et l'utilisation des réseaux sociaux facilitent davantage la promotion des marques qu'en Occident. Par exemple, Twitter est le plus souvent utilisé par des journalistes, des rédacteurs, et d'autres spécialistes concernés par des sujets professionnels. Sur Weibo, il est possible d'exprimer davantage de sens en chinois en utilisant le même nombre d'idéogrammes ; le contenu reste de plus très mélangé - entre sujets professionnels et personnels - avec davantage d'insertion de photos et la possibilité de partager des morceaux de musique ou de vidéo.

    Sur WeChat, les utilisateurs confondent aussi allègrement vies professionnelle et personnelle ; ils n'hésitent souvent pas au « show-off » en montrant à leurs contacts les photos de produits achetés ou d'une expérience agréable, comme un repas ou un voyage, et en agrémentant ces clichés de leurs commentaires ou d'une note de satisfaction. Ceci alimente ainsi le « bouche à oreille ». En effet, les Chinois attachent une grande importance à l'entretien de liens forts et réguliers avec leur cercle de proximité et font fortement confiance à leurs recommandations.

    Par ailleurs, globalement, les consommateurs chinois sont assez facilement influencés dans leurs préférences d'achats par les « Key Opinion Leaders » qu'ils admirent. Ils restent au final relativement immatures et infidèles vis-à-vis des marques - malgré l'évolution assez rapide d'une partie plus avertie d'entre eux - comparés aux consommateurs occidentaux. D'ailleurs, la culture traditionnelle chinoise fait encore plus ou moins sentir ses effets aujourd'hui : beaucoup de Chinois aiment bien suivre « la tendance d'ensemble » car, inconsciemment, ressembler aux autres leur permet de rester dans une zone de confort et de sécurité, comme le décrit l'ancien proverbe selon lequel « le pistolet cible l'oiseau dont la tête sort en premier ». Cet effet psychologique a pu se constater lors du lancement de l'I-Phone 6, en septembre 2014, au vu des files d'attente que faisaient les Chinois partout dans le monde, de jour comme de nuit.

    Enfin, la solution d'e-paiement via l'interface intégrée de WeChat stimule la promotion des produits ou des services.Aujourd'hui, il est possible d'y payer directement des services de taxi ou d'hôtel, des factures téléphoniques ou des produits en vente sur les sites de e-commerce comme JD.com ou Meilishuo.com, ou d'effectuer un paiement hors-ligne dans de nombreux points de vente physiques via les codes QR de son compte WeChat.

    Pour les entreprises françaises - notamment celles actives dans le B2C - qu'elles soient déjà ou non présentes en Chine, la promotion de leurs marques et de leurs offres via les réseaux sociaux chinois constitue un « must-have » et une nouvelle clé pour réussir dans cet environnement numérique qui ne cesse d'évoluer en Chine !

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  • Comment les #montres connectées accélèrent la #crise dans l’horlogerie de #luxe

    Thiébault Dromard, Journaliste

    INTERVIEW L’éditeur de Business Montres, Grégory Pons, décrypte les enjeux du salon international de l’horlogerie, le plus grand du monde, ouvert depuis hier pour une semaine.

    Quelle est la situation de l’horlogerie Suisse alors que s’ouvre le salon de Bâle?

    Plus personne n’ose nier que l’horlogerie Suisse est en crise. Les exportations horlogères Suisse ont chuté de 8% en janvier. Il faut remonter à la crise financière de 2009 pour retrouver des chiffres équivalents. Une tendance qui a démarré l’été dernier et qui devrait être encore confirmée mardi avec la publication des chiffres pour le mois de février. Tous les groupes sont touchés ou presque. Regardez Swatch Group, le leader mondial a vu ses stocks passer l’an dernier de 14 à 18 mois.

    Quelles sont les raisons de cette crise?

    Nous payons aujourd’hui une conjonction de catastrophes. Il y a d’abord un entêtement de l’horlogerie suisse à trop produire. Ensuite les prix sont bien trop élevés. L’industrie a abusé d’augmentations régulières ces dix dernières années et il est évidemment très difficile de revenir maintenant en arrière, sans compter que la fluctuation du franc suisse a plutôt renchéri les produits made in Suisse depuis un an. Les marques horlogères n’ont pas su anticiper le freinage chinois. Pourtant on savait qu’à l’arrivée de Xi Jinping la lutte anti-corruption serait efficace. Or les horlogers ont continué à livrer dans des proportions déraisonnables et semblent à peine tenir compte du ralentissement économique chinois.

    Il y a aussi des raisons plus structurelles...

    Oui, plus personne ne veut porter de gros modèles, tape à l’œil. Depuis 18 mois environ la tendance est davantage à la montre épurée, légère et plus simple. Là encore certaines marques tardent à l’intégrer.

    Y-a-t-il déjà des incidences sociales à cette crise ?

    La marque Cartier s’apprête à annoncer un plan social dans ses manufactures. Il devrait aussi y avoir un réajustement des effectifs chez Vacheron Constantin. Mais au-delà de plans sociaux inévitables c’est même le paysage de l’horlogerie de luxe qui pourrait bouger. Il n’est pas impossible que la prochaine assemblée générale du Swatch Group soit agitée car des actionnaires minoritaires trouvent que la famille Hayek n’a pas pris les mesures qui s’imposent pour développer une riposte efficace à la montre connectée qui attaque tous les jours les ventes de deux marques phares de ce groupe Tissot et Longines.

    Les montres connectées font-elles vraiment de l’ombre aux montres de luxe?

    Evidemment. En janvier, le segment de montres vendues à prix identiques à celui des montres connectées (500 à 1.000 euros en prix public) a chuté de 15%. Rares sont les groupes à avoir compris qu’il fallait réagir et vite sur ce sujet. Tag Heuer (LVMH) est l’une des rares marques à avoir réagi en commercialisant sa première montre connectée l’automne dernier. Le groupe LVMH a compris qu’il fallait sur ce sujet investir massivement. Il prépare déjà la deuxième version de cette montre pour la fin 2016.

  • Les #marques de #luxe peinent encore à conjuguer magasins et #e-commerce [#ContactLab]

    Spécialiste de l'engagement client, ContactLab révèle que la majorité des marques de luxe sont à la traîne pour offrir un service qui gère l'activité à la fois en ligne et en boutique. Et pourtant, les consommateurs qui achètent des produits de luxe à la fois sur internet et en boutique dépensent environ 50% de plus par an que ceux qui ne vont qu’en boutique.

    L’étude “The Digital and Physical Integration : Luxury Retail’s Holy Grail » conçue par ContactLab en collaboration avec Exane BNP Paribas révèle que les clients ayant un engagement digital avec une marque, dépensent finalement plus en boutique. Fournir une intégration transparente entre la boutique en ligne et le magasin ouvre donc de vraies opportunités de ventes croisées (commande en ligne et échange ou retour / échange en boutique et vice versa) et permet d'augmenter le taux de conversion et, donc, les ventes. « Il est surprenant de voir que peu de marques de luxe optimisent les relations qu'elles peuvent avoir avec leurs clients, indique Massimo Fubini, le PDG de ContactLab. Les marques de luxe font face à la concurrence avec les détaillants en ligne et ainsi doivent relever leur niveau afin de tirer profit de la sphère en ligne ».

    Burberry par exemple a réussi à mêler les deux avec l'arrivée du « click & collect », déjà utilisé pour 15% des ventes en ligne. Quant aux marques qui assurent la promotion de leur activité e-commerce grâce à des promotions en boutique, elles sont encore rares. 30% le font comme Bergdorf Goodman et Saks, mais 70% restent à la traîne.

    Parmi les marques les plus innovantes, figure Ralph Lauren qui a importé différentes technologies en boutiques, notamment des miroirs interactifs installés dans les cabines d’essayage, reliant les mondes en ligne et hors ligne. En revanche, quatorze marques n’ont toujours pas adopté le moindre outil digital, ni exploité les possibilités du Web. « Les consommateurs modernes ne peuvent pas être classés seulement comme "en ligne" ou "hors ligne" étant donné qu’ils exigent le multicanal pour communiquer avec une marque, ajoute Massimo Fubini. Les marques ne doivent pas gérer leur activité en ligne et en boutique séparément, elles ont besoin de combler le fossé et d'offrir une expérience d’achat homogène ».

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  • Pourquoi le #e-commerce transfrontalier avec la #Chine est prometteur mais difficile ? [#luxe]

    PAR CHUNYAN Li, AUTEUR DE L'OUVRAGE "REUSSIR SUR LE MARCHE CHINOIS", EDITION EYROLLES

    Interview donné à la Tribune.fr, le 27/10/2015.

    En 2014, le commerce en ligne transfrontalier avec la Chine a connu une hausse de 33% en valeur, et les perspectives s'annoncent bonnes. Un marché sur lequel les entreprises françaises peuvent gagner des parts à condition d'en connaître les spécificités. Par Chunyan Li, fondatrice de FEIDA Consulting, et auteure du livre « Réussir sur le marché chinois » (éditions Eyrolles).

    Une nouvelle opportunité prometteuse...
    Le e-commerce transfrontalier avec la Chine devient un sujet très « à la mode » cette année, et représente certainement une forte et nouvelle opportunité pour développer un courant d'affaires avec la Chine, notamment pour les ETI et PME françaises.

    En 2014, le e-commerce transfrontalier (B2B & B2C) de la Chine a atteint 690 milliards de dollars (15 % à l'importation et 85 % à l'exportation), soit une croissance de 33 % sur un an, d'après le Centre de recherche sur le e-commerce de Chine. Les consommateurs chinois sont particulièrement intéressés par des produits occidentaux dans les secteurs des soins maternels et infantiles, des soins de santé, de l'habillement, de la cosmétique, etc.

    Ce faisant, ils ont notamment montré leur fort intérêt pour la France et les produits français. Les marques françaises de moyen et de haut de gamme - qui sont encore peu connues en Chine mais qui possèdent une bonne qualité, un aspect différenciant et une « histoire à raconter » - ont certainement un marché à explorer en Chine.

    La plateforme du e-commerce transfrontalier permet également de réduire les étapes intermédiaires entre les producteurs et les consommateurs finaux, abaissant ainsi le coût des produits et améliorant leur rapport qualité-prix.

    D'ailleurs, dans certains secteurs comme la cosmétique, le processus d'enregistrement d'une marque étrangère en Chine peut s'avérer long et coûteux. Entrer sur le marché chinois via le e-commerce en suivant le processus d'enregistrement de marque en parallèle, permet de gagner du temps pour commercialiser ses produits en Chine.

    Enfin, depuis 2014, le gouvernement chinois a mis en place une politique d'appui favorisant le e-commerce transfrontalier, réduisant les taxes sur la plupart des catégories de produits importés.

    ... mais une opportunité nécessitant une préparation conséquente
    Par rapport à l'importation traditionnelle en Chine, le e-commerce transfrontalier facilite le démarrage : les procédures administratives et les coûts à engager sont réduits, dans la phase initiale. En revanche, plusieurs défis sont à prendre en compte.

    Premièrement, la visibilité. Pour concurrencer les nombreuses sociétés étrangères ou chinoises, et attirer des consommateurs chinois très attachés aux grandes marques, et de plus en plus à la recherche de qualité et d'originalité, il est nécessaire d'investir sur la construction de la marque dès le début à travers des campagnes de marketing ou de communication, via les canaux traditionnels et/ou les médias sociaux comme WeChat ou Weibo.

    Deuxièmement, la logistique. En Chine, les services de livraison express sont très bien développés, peu coûteux voire souvent gratuits, et les consommateurs sont habitués à recevoir un produit deux à trois jours après la commande sur le marché intérieur. Pour une commande transfrontalière, il serait idéal de ne pas dépasser un délai de deux semaines de livraison. Pour y arriver, il faudra que les entreprises expédient à l'avance leurs produits et en conservent un stock dans des « entrepôts sous douane » basés en Chine, souvent à travers des partenaires de logistique ou des sites de e-commerce fournissant ce service comme JD.com.

    Troisièmement, la propriété intellectuelle. Une entreprise encore absente de Chine pourra se faire connaître assez rapidement à travers le e-commerce, et devra donc démarrer en parallèle la procédure d'enregistrement de ses marques, afin d'éviter - ou tout du moins, de réduire - le risque de violation de ses droits.

    Enfin, les éléments culturels. Toute relation d'affaires se ramène finalement à une relation humaine. Il faudra donc prendre en compte les spécificités et les attentes des consommateurs chinois tout en gardant sa « French Touch ». Par exemple, il existe une forte culture du rabais en Chine : les consommateurs y comparent souvent plusieurs sites proposant le même produit avant d'effectuer un achat, raison pour laquelle il y a en permanence des promotions sur Internet. Il est donc important que le rapport qualité-prix reste compétitif ou de savoir mettre en avant sa valeur ajoutée si son positionnement de prix reste élevé.

    Saisir les opportunités du e-commerce transfrontalier avec la Chine, nécessite donc à la fois une bonne préparation, une forte réactivité et une grande capacité d'adaptation. C'est à cette condition que cet outil prometteur constituera un levier de succès pour les entreprises françaises !

    [LIRE L'ARTICLE DANS TRIBUNE.FR]