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La marque de montres de luxe Tag Heuer va se lancer dans le commerce en ligne [#tagheuer #luxury #watch]

(AFP) - Tag Heuer, la marque phare du groupe de luxe français LVMH sur le segment de l'horlogerie, veut se lancer dans le commerce en ligne, a indiqué jeudi son patron, Jean-Claude Biver, lors d'un entretien avec l'AFP.


"Les ventes en ligne sont en train d'entrer dans les habitudes de consommation et si le consommateur change, il faut le suivre et aller là où il va", a-t-il expliqué.

En prenant ce tournant, la marque, dont les montres se vendent généralement entre 1.000 et 7.000 francs suisses (922 à 6.470 euros), entend notamment séduire la prochaine génération d'acheteurs.

"Si les gens qui ont actuellement 15 à 20 ans achètent aujourd'hui leurs livres, leurs vêtements, leurs baskets en ligne, ils trouveront normal d'acheter une montre de luxe sur internet quand ils auront 25 ou 30 ans", a-t-il ajouté.

Il entend également répondre aux attentes des consommateurs dans des grands pays où les achats de produits de luxe par internet sont désormais considérés comme naturels.

"Je reçois régulièrement des courriels de clients aux États-Unis qui me disent que leur magasin le plus proche se trouve à 400 kilomètres et qui ne comprennent pas pourquoi ils ne peuvent pas l'acheter en ligne", a-t-il poursuivi.

"A Monaco ou au Luxembourg, on peut toujours trouver un magasin à proximité, mais dans un grand pays comme les États-Unis ou le Canada, cela a beaucoup plus de sens", a-t-il argumenté.

Aux États-Unis, Tag Heuer a déjà fait un premier pas sur internet où il distribue sa nouvelle montre connectée conçue avec Google et Intel.

"La montre connectée est le produit idéal à vendre sur internet", a-t-il fait valoir.

Si les sites de ventes en ligne  se sont multipliés pour la mode haut de gamme ou la maroquinerie, les horlogers suisses se sont jusqu'à présent montrés très réservés sur la distribution par internet, les clients aimant généralement voir le produit en boutique avant d'acheter un produit onéreux.

De plus, la distribution s'appuie sur des contrats sélectifs ou d'exclusivité avec les magasins qui devront arriver à échéance avant de pouvoir envisager de basculer pleinement dans la distribution en ligne, a nuancé Jean-Claude Biver.

Il faudra aussi trouver un modus operandi avec les conseillers en boutique "afin que chacun y trouve son compte", a précisé ce vétéran de l'industrie horlogère.

Dans l'immédiat, il n'envisage pas encore de mettre en ligne toute la gamme, mais de commencer progressivement, "plutôt aux alentours de 2018-2019".

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